Les marchés européens ont basculé dans le rouge en fin de matinée, les investisseurs préférant faire preuve de prudence avant la publication des chiffres américains de l'emploi pour juin à 14h30. Cette publication devrait décider de la tendance finale des marchés actions aujourd'hui. Hier, l'enquête ADP sur l'emploi privé avait positivement surpris. A Paris, Air France-KLM est en baisse après la publication des chiffres du trafic pour le mois de juin. Vers 12h30, l'indice CAC 40 perd 0,21% à 3971,57 points tandis que le FTSE Eurotop 100 cède 0,05% à 2330,28 points.
Vossloh (- 4,13% à 83,90 euros) est dans le wagon de queue du marché allemand après avoir lancé un avertissement sur ses résultats 2011. Le fabricant d'équipements ferroviaires a expliqué ce profit warning principalement par des retards significatifs dans l'installation de produits destinés aux trains à grande vitesse en Chine; le changement à la tête du ministre des chemins de fer ayant retardé certains projets. Il a également mis en cause des problèmes techniques en Russie chez des partenaires ainsi qu'une activité plus faible que prévu dans certains régions d'Europe du Sud.
En France, le titre Air France-KLM recule de 3,42% aujourd'hui à 10,17 euros, ce qui le place parmi les plus fortes baisses des valeurs du SBF 120. Les investisseurs sont déçus par la publication des chiffres du trafic pour le mois de juin. Le trafic passagers a certes progressé de 2,9%, mais les capacités ont augmenté de 5%, entraînant une baisse de 1,7 point du coefficient d'occupation qui s'établit à 82,1%. Air France-KLM a précisé que celui-ci avait continué d'être affecté par les événements au Japon, en Afrique et au Moyen-Orient.
Sanofi se reprend de 0,83% à 55,76 euros après avoir perdu 1,07% hier. En fin d'après-midi, le groupe pharmaceutique français avait annoncé l'arrêt des essais cliniques pour une nouvelle indication pour le Multaq : le traitement des patients atteints d'une fibrillation auriculaire permanente (arythmie cardiaque). Ces essais ont été arrêtés en raison en raison du plus grand nombre d'accidents cardiovasculaires observés chez les patients traités avec Multaq par rapport au placebo. Les analystes soulignent cependant que l'impact de l'ajustement des prévisions de ventes du Multaq reste limité. Oddo l'évalue de 0,5 à 1 euro par action et CIC à 0,4 euro par action.
Les chiffres macroéconomiques
La Banque de France a révisé en baisse de 0,4% à 0,2% sa prévision de croissance pour la France au deuxième trimestre. Elle a expliqué cet abaissement par une dégradation plus importante que prévu du climat des affaires. Dans l'industrie, cet indicateur a perdu 4 points en juin à 99, tombant ainsi sous sa moyenne de long terme (100). Dans les services, l'indice du climat des affaires a perdu 1 point à 99, reculant également sous sa moyenne de long terme (100).
L'institution financière a également annoncé que l'indicateur du climat des affaires dans l'industrie avait reculé de 3 points à 107 en avril par rapport à mars. Celui des services a, lui, reculé d'un point à 102.
Les investisseurs attendent les chiffres du marché de l'emploi aux Etats-Unis en juin (taux de chômage et évolution de l'emploi). Les stocks des grossistes pour mai seront connus à 16 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4259 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un ENVIRONNEMENT économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique.
Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants.