La Bourse de Paris a terminé en hausse jeudi (+0,47%), réconfortée par de bons indicateurs sur l'emploi américain et la fermeté de la Banque centrale européenne (BCE) face aux agences de notation dans le dossier portugais.
Le CAC 40 a gagné 18,62 points à 3.979,96 points dans un volume d'échanges de 3,843 milliards d'euros.
La BCE a infligé un camouflet à Moody's, décidant de continuer à accepter des titres de dette portugaise dans ses échanges avec les banques du pays et ignorant de facto la mise en garde de l'agence d'évaluation financière sur la solvabilité du Portugal.
"La fermeté de la BCE marginalise les agences de notation", a souligné Meir Benamram, vendeur d'actions chez Aurel.
"C'est une bonne nouvelle qui pourrait permettre aux marchés de se focaliser de nouveau sur les indicateurs américains", relégués au second plan depuis plusieurs mois par la crise de la dette en zone euro, a-t-il estimé.
L'institut de Francfort a également relevé son taux directeur à 1,50% contre 1,25% précédemment, mais ce deuxième resserrement de l'année était largement anticipé par les marchés. Son président, Jean-Claude Trichet a en revanche rassuré les investisseurs, signalant une pause dans le durcissement de la politique monétaire de la banque.
Les indicateurs américains ont également été un élément de soutien important. La situation s'améliore sur le front des embauches aux Etats-Unis, selon deux indicateurs publiés à la veille des chiffres officiels de l'emploi pour le mois de juin.
Selon le cabinet de conseil en ressources humaines ADP, le secteur privé américain a créé 157.000 emplois nets sur cette période, des chiffres très au-delà des attentes. Le département du Travail a indiqué de son côté que les nouvelles inscriptions au chômage avaient reculé de 3% dans le pays au cours de la dernière semaine de juin, pour tomber à leur niveau le plus bas depuis la mi-mai.
Du côté des valeurs, les bancaires qui avaient mal débuté la séance ont réduit quelque peu leurs pertes dans le sillage des annonces de la BCE sur le Portugal. Crédit Agricole a finalement terminé en hausse de 0,32% à 9,87 euros, mais Natixis a cédé 0,15% à 3,41 euros, et Société Générale 0,43% à 40,09 euros.
Sanofi a reculé de 1,07% à 55,30 euros après avoir annoncé l'arrêt d'une étude de phase IIIb visant à étendre l'indication thérapeutique de son traitement contre l'arythmie cardiaque Multaq.
Capgemini (+2,48% à 40,95 euros) a terminé en tête du CAC 40 après avoir signé un nouveau contrat important et avoir bénéficié de commentaires positifs de la part des analystes de CM-CIC Securities .