(AOF / Funds) - "La crainte que suscite le ralentissement de l'activité aux Etats-Unis, dans la zone euro et dans les pays émergents ne doit pas laisser croire à un retour en récession, que nous excluons. Néanmoins, il a amplifié la dispersion des comportements boursiers en fonction de critères géographiques, sectoriels et de sensibilité cyclique. Les prévisions de chiffres d'affaires des entreprises continuent d'être revues en hausse, tandis que celles des résultats s'effritent légèrement", note Global Allianz GI.
"Nous sélectionnons toujours nos titres selon les mêmes critères de visibilité : une présence sur des vecteurs, dans des pays ou des zones porteurs de croissance (comme les marchés émergents), un bilan de qualité, une trésorerie abondante, les moyens de verser durablement un dividende conséquent et la capacité à défendre ses prix de vente", précise Catherine Garrigues, responsable de la gestion des actions.
"Nous nous intéressons ainsi à la chimie, dont les marges dépassent les plus hauts atteints en 2008, ainsi que les biens de consommation discrétionnaire et les matériaux. Nous retenons la pharmacie, dont la dynamique est modérée, mais le prix faible et la trésorerie exceptionnelle. A contrario, nous restons en retrait des opérateurs téléphoniques et, dans une moindre mesure, des services publics. Pour les banques et assurances, nous sommes neutres. C'est un secteur qu'il faudra jouer dans une fourchette de trading, car sa faible rentabilité le rend peu attrayant à moyen terme."
"Au regard de la poursuite du cycle de croissance, les valorisations paraissent faibles : c'est en particulier le cas des cycliques comparées aux défensives ; de même, la valorisation de la pharmacie parait faible par rapport au secteur de la consommation. Mais le niveau très élevé de la prime de risque tient compte des incertitudes actuelles, multiples et sans doute durables : ainsi, l'hétérogénéité de la zone euro, le remboursement de la dette publique, la mollesse de la croissance à venir, le renchérissement des matières premières, la pression sur les marges des entreprises, etc. Attrayantes et rentables, les actions le sont à nos yeux, à condition de retenir une optique sélective à moyen terme intégrant le rendement."