La Bourse de Paris a enregistré une quatrième séance de hausse consécutive jeudi (+1,48%), après le vote par le Parlement grec des modalités d'application du budget pluriannuel d'austérité adopté la veille.
Le CAC 40 s'est adjugé 57,98 points à 3.982,21 points, dans un volume d'échanges fourni de 3,49 milliards d'euros.
Le Parlement grec a achevé le vote du budget de rigueur qu'il avait commencé à discuter en début de semaine, en adoptant jeudi après-midi ses modalités d'application. Il prévoit 28,4 milliards d'euros d'économies d'ici à 2015, ainsi qu'un plan massif de privatisations, qui doit rapporter 50 milliards d'euros.
En plus du scrutin grec, les marchés ont été rassurés par l'annonce de la contribution des principales banques allemandes à une aide à la Grèce, à hauteur de 3,2 milliards d'euros d'ici 2014.
"Les deux votes au Parlement étaient importants. Le plan est validé et il y a accord sur son application. Cela écarte le risque d'un défaut, au moins à court terme", a fait valoir un analyste parisien sous couvert d'anonymat.
"Enfin, on va parler arithmétique avec les résultats des sociétés américaines et européennes qui arrivent et non plus seulement de la Grèce", a estimé Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.
La cote a aussi été soutenue par l'indice PMI d'activité dans la région de Chicago, qui est ressorti meilleur qu'attendu.
"Cela préfigure que le ralentissement économique n'est peut-être que temporaire aux Etats-Unis", a souligné un analyste parisien ne voulant pas être identifié.
L'activité économique dans la région de Chicago s'est, en effet, accélérée en juin, selon l'indice publié par l'association professionnelle ISM, qui s'est établi à 61,1 contre 56,6 le mois précédent,
Cet indice a occulté des chiffres mitigés sur le front de l'emploi aux Etats-Unis: les nouvelles inscriptions au chômage y ont été quasi stables dans la semaine du 19 au 25 juin, à 428.000 contre 429.000 la semaine précédente, alors que les analystes tablaient sur une baisse plus marquée à 420.000.
Du côté des valeurs, les avancées sur le dossier grec ont profité aux financières: Société Générale a gagné 2,76% à 40,92 euros, Axa 2,69% à 15,67 euros, Crédit Agricole 2,02% à 10,37 euros et BNP Paribas 2,37% à 53,23 euros.
Toutes les valeurs de l'indice vedette ont fini en hausse, à l'exception de Danone (-0,46% à 51,45 euros), Peugeot (-0,44% à 30,87 euros) et Pernod Ricard (-0,28% à 67,97 euros).