Les marchés actions européens sont en légère hausse à l'approche de la mi-séance. Les investisseurs sont soulagés par le feu vert du Parlement grec au plan d'austérité sur cinq ans. Pour autant, ils attendent le second vote prévu cet après-midi concernant la mise en application des nouveaux programmes de privatisations et de réduction des déficits. Dans ce contexte, les indices peuvent basculer dans le rouge dans les prochaines heures en cas d'indicateurs économiques décevants aux Etats-Unis. A 12h15, le CAC 40 gagne 0,2% à 3932 points tandis que l'Eurotop 100 progresse de 0,11% à 2280,2 pts.
Le titre du London Stock Exchange (LSE) bondit de 5,96% à 10,13 livres à Londres alors que l'opérateur boursier a abandonné son projet de fusion avec TMX, l'opérateur de la Bourse de Toronto. Les deux groupes ont justifié cette décision par le fait que les actionnaires de TMX n'auraient pas donné la majorité requise des deux tiers lors du vote devant entériner le rapprochement. Ce projet de fusion de 3,5 milliards de dollars, initié en février dernier, aurait vu le LSE détenir 55% du nouvel ensemble.
La contre-attaque de Casino (+0,06% à 64,64 euros) au Brésil ne s'est pas fait attendre. Moins de 48 heures après l'annonce de discussions concernant une fusion entre Carrefour Brésil et Grupo Pao de Açucar (GPA), le groupe stéphanois a annoncé l'acquisition de 6,2% supplémentaire du capital de GPA. Avec désormais une participation de 43,1% dans le premier distributeur brésilien, Casino réaffirme son engagement au Brésil et dans GPA ainsi qu'à l'équipe de direction et l'ensemble des équipes GPA, ses clients, ses fournisseurs et toute autre partie en relation avec la société. En Bourse, Carrefour (-1;17% à 27,78 euros) est pénalisé par des prises de bénéfices après sa récente progression.
En hausse de 2,21% à 45,46 euros, Eiffage signe l'une des plus fortes hausses du SBF 120. Dans un entretien accordé au Figaro, le nouveau directeur général d'Eiffage Pierre Berger a développé sa stratégie pour les années à venir. Selon lui, le principal chantier du groupe consiste à restaurer ses marges dans le BTP, passée de 5% en 2006 à 2.5% en 2010 dans les Travaux Publics et l'Energie. A ce titre, des équipes de pilotage de projets intégrés optimiseront les synergies entre les métiers du groupe.
Les chiffres macroéconomiques
En mai, les prix de production de l'industrie française destinée pour le marché français reculent (-0,5 %, après +0,8 % en avril), après une hausse ininterrompue depuis septembre 2009, annonce l'Insee. Le net repli des produits pétroliers conjugué à la baisse saisonnière des tarifs du chauffage urbain explique cette évolution.
L'inflation est ressortie à 2,7% en zone euro en estimation flash contre une progression de 2,8% attendue par les analystes. En mai, l'inflation s'était élevée à 2,7%.
Aux Etats-Unis, les investisseurs prendront connaissance à 14h30 des inscriptions au chômage en juin et à 15h45 de l'indice PMI de Chicago en juin.
A 12h25, l'euro cote 1,4479 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ifo (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.