Des salariés d'Areva NC, branche nucléaire du groupe Areva, ont participé mardi à un mouvement social pour dénoncer un projet d'accord d'entreprise, qui remet en cause selon eux certains dispositifs de départs en retraite anticipés, a-t-on appris de source syndicale.
L'appel à la grève intersyndical avait été "assez bien suivi" dans trois des sept sites d'Areva NC, qui compte environ 6.500 salariés, a déclaré à l'AFP Michel Toudret, délégué central CFDT.
Le syndicaliste a affirmé qu'il y avait 75 à 80% de grévistes à La Hague (3.200 salariés) parmi les salariés qui effectuaient les vacations du matin et de l'après-midi. La direction a indiqué de son côté à l'AFP que le taux de grévistes était de 30%.
Selon M. Toudret, des barrages filtrants ont également été mis en place à l'entrée des sites de Marcoule (Gard) et Pierrelatte (Drôme), chacun comptant un millier de salariés.
L'accord d'entreprise que propose la direction du groupe "remet en cause pas mal de choses, comme le système de départ en retraite anticipé", a expliqué M. Toudret.
Selon le syndicaliste, jusqu'à présent, les salariés peuvent gagner une année d'anticipation tous les quatre ans, s'ils sont notamment exposés à des travaux pénibles pendant plusieurs années, et ce dispositif concerne plus de la moitié d'entre eux.
"Cette disposition est balayée et la direction propose de la remplacer par un compte épargne temps spécifique, qui ferait gagner aux salariés une année d'anticipation pour douze ans et demi d'exposition", a précisé M. Toudret.
La direction du groupe a indiqué de son côté que "des négociations ont démarré en début d'année et vont se poursuivre jusqu'à la fin de l'année". "Il est donc prématuré de les commenter", a-t-elle estimé.