Akzo Nobel chute de 8,66% à 41,77 euros à Amsterdam, enregistrant le plus fort repli de l'AEX, l'indice phare de la Bourse néerlandaise. Les investisseurs sanctionnent le profit warning lancé ce matin par le numéro un mondial des peintures. Pénalisé par la flambée des cours des matières premières et une faible demande, le groupe anticipe un résultat brut d'exploitation (Ebitda) en recul par rapport à celui d'il y a un an. De plus, l'Ebitda annuel devrait ressortir au moins conforme à celui de 2010 alors qu'il était attendu auparavant en progression de 5%.
Le marché est d'autant plus étonné par cet avertissement qu'en avril dernier, Akzo Nobel avait dévoilé des comptes trimestriels solides, soutenus par la hausse des volumes et des prix de ventes. La progression des tarif était parvenue à compenser l'appréciation des coûts.
Selon une source de marché, KBC a abaissé sa recommandation sur le titre d'Acheter à Accumuler et revu à la baisse son objectif de cours de 60 à 55 euros.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pharmacie - Santé
De nombreuses opérations de croissance externe ont déjà eu lieu. Merck & Co. est devenu le numéro deux mondial en rachetant Schering-Plough pour 41 milliards de dollars. Roche a finalement réussi à acquérir Genentech, la deuxième société américaine de biotechnologies, pour 47 milliards. Abbott a repris le pôle médicaments du belge Solvay pour 5,2 milliards d'euros. La phase de consolidation se poursuit. Sanofi-Aventis cherche à acquérir la biotech américaine Genzyme pour 18,5 milliards de dollars. Le leader mondial du secteur, son concurrent américain, Pfizer est également très actif dans le domaine des acquisitions. Moins d'un an après avoir repris son compatriote Wyeth pour 68 milliards de dollars, il est de nouveau prêt à investir plusieurs milliards de dollars pour se renforcer dans les pays émergents et dans plusieurs domaines d'activité : les médicaments génériques, les traitements contre la douleur, le cancer, la maladie d'Alzheimer, les anti-inflammatoires et les neurosciences.
Produits de base - Chimie
Les chimistes européens et américains demeurent prudents. Ils sont conscients qu'ils traversent actuellement une phase de croissance liée à la fin du déstockage chez leurs clients industriels. Le syndicat européen du secteur, le Cefic, qui estime que la croissance de la production devrait atteindre 2% en 2011, souligne que la reprise sur le marché européen demeure fragile. En France, l'Union des industries chimiques (UIC) considère que la croissance de la production ne dépassera pas 2,6% l'année prochaine.