L'euro se reprenait un peu face au dollar lundi, mais la prudence restait de mise avant le vote cette semaine du Parlement grec sur un nouveau plan d'austérité conditionnant le versement d'aides, alors que subsistent des craintes de contagion de la crise en zone euro.
Vers 13H00 GMT (15H00 à Paris), la monnaie unique européenne valait 1,4199 dollar contre 1,4190 dollar vendredi soir à 21H00 GMT.
L'euro progressait face à la devise japonaise à 114,75 yens contre 114,15 yens vendredi.
Le dollar montait face au yen à 80,81 yens contre 80,45 yens.
"L'attention du marché se focalise sur le vote du plan d'austérité grec (prévu cette semaine) mais il serait surprenant que le Parlement le rejette", commentait Adrian Schmidt, analyste chez Lloyds.
Tandis que la colère gronde en Grèce et qu'une grève générale est prévue à partir de mardi, le gouvernement grec s'est dit confiant sur l'adoption cette semaine par le Parlement d'un nouveau plan de redressement combinant privatisations et rigueur.
L'adoption de ce nouveau plan constitue une condition pour permettre le versement de 12 milliards d'euros de prêts, sur les 110 milliards promis l'an dernier dans un premier plan de sauvetage, ainsi que pour ouvrir la voie à un deuxième plan d'aide, chiffré vendredi par le Premier ministre grec également à environ 110 milliards d'euros et qui devrait se répartir entre des financements publics - prêts des pays de la zone euro et du Fonds monétaire européen (FMI) - et privés.
De son côté, le directeur de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) Pascal Lamy, a estimé lundi que les difficultés de la Grèce ne mettaient pas en danger l'ensemble de la zone euro, en raison de son faible poids économique.
"La Grèce, c'est (seulement) 5% de l'économie européenne", a déclaré M. Lamy lors d'une interview accordée à une radio française, répondant à une question sur des risques éventuels que ferait peser la Grèce à l'Union monétaire européenne.
M. Lamy a par ailleurs indiqué qu'il n'était pas "encore trop tard" pour sauver le pays du défaut de paiement.
Mais le marché reste perplexe et continue de craindre un défaut de paiement grec, notaient des analystes.
En effet, "une question reste en suspens: la participation du secteur privé (dans un nouveau plan d'aide à la Grèce, ndlr) pourrait-elle se traduire par un classement" de la Grèce en défaut de paiement par les agences de notation financière ? observait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
De plus, "les investisseurs semblent faire peu de cas des marques de soutien du Premier ministre chinois Wen Jiabao (actuellement en visite officielle en Europe, ndlr) qui a réitéré que (le pays) resterait un investisseur à long terme sur le marché des dettes souveraines en Europe, car ils estiment désormais que la situation grecque n'est qu'un symptôme d'un problème plus profond en Europe', observait l'analyste.
Ainsi, "il faudrait plus que des preuves de quelques achats d'obligations pour rassurer le marché sur la capacité de l'Europe à régler ses problèmes", notait M. Hewson.
Vers 13H00 GMT, la devise helvétique se repliait face à la monnaie unique européenne à 1,1845 franc suisse pour un euro, comme face au billet vert à 0,8343 franc suisse pour un dollar.
La livre britannique baissait face à l'euro à 89,01 pence, comme face au billet vert à 1,5953 dollar.
L'once d'or a fini à 1.501 dollars au fixing du matin contre 1.514,57 dollars vendredi soir, après être tombé à 1.491,20 dollars vers 6H55 GMT, un plus bas depuis le 20 mai.
Le yuan chinois a terminé à 6,4794 yuans pour un dollar contre 6,4743 yuans vendredi.
Cours de lundi Cours de vendredi
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13H00 GMT 21h00 GMT
EUR/USD 1,4199 1,4190 EUR/JPY 114,75 114,15 EUR/CHF 1,1845 1,1811 EUR/GBP 0,8901 0,8889 USD/JPY 80,81 80,45 USD/CHF 0,8343 0,8321 GBP/USD 1,5953 1,5962