L'euro accentuait ses gains face au dollar lundi, aidé par une initiative de créanciers privés français pour aider la Grèce, dans un marché suspendu au début des débats parlementaires sur le projet de budget d'austérité en Grèce, crucial pour le pays et la zone euro.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), la monnaie unique européenne valait 1,4282 dollar contre 1,4190 dollar vendredi soir à 21H00 GMT.
L'euro progressait également face à la devise japonaise à 115,52 yens contre 114,15 yens vendredi.
Le dollar gagnait aussi du terrain face au yen à 80,88 yens contre 80,45 yens vendredi.
"L'attention du marché se focalise sur le vote du plan d'austérité grec (prévu cette semaine) mais il serait surprenant que le Parlement le rejette", commentait Adrian Schmidt, analyste chez Lloyds.
Tandis que la colère gronde en Grèce et qu'une grève générale est prévue à partir de mardi, le gouvernement grec s'est dit confiant sur l'adoption cette semaine par le Parlement d'un nouveau plan de redressement combinant privatisations et rigueur.
L'adoption de ce nouveau plan constitue une condition pour permettre le versement de 12 milliards d'euros de prêts, sur les 110 milliards promis l'an dernier dans un premier plan de sauvetage, ainsi que pour ouvrir la voie à un deuxième plan d'aide, chiffré par le Premier ministre grec également à environ 110 milliards d'euros et qui devrait se répartir entre des financements publics - prêts des pays de la zone euro et du Fonds monétaire européen (FMI) - et privés.
En France, banques et assureurs ont conçu avec le Trésor une solution de principe pour contribuer au nouveau plan d'aide à la Grèce, qui se traduirait par un renouvellement sur 30 ans de la moitié des engagements des créanciers privés, laissant du temps au pays pour se redresser.
Cette initiative des créanciers français "pour repousser la maturité des obligations grecques qu'ils détiennent afin d'éviter un défaut de paiement du pays, a aidé à soutenir la monnaie unique", commentait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Un défaut de paiement de la Grèce reste la principale source d'inquiétude du marché.
En effet, "une question reste en suspens: la participation du secteur privé (dans un nouveau plan d'aide à la Grèce, ndlr) pourrait-elle se traduire par un classement" de la Grèce en défaut de paiement par les agences de notation financière ? observait M. Hewson.
Et si l'euro semblait également porté par les marques de soutien du Premier ministre chinois Wen Jiabao, actuellement en visite officielle en Europe, qui a réitéré que son pays resterait un investisseur à long terme sur le marché des dettes souveraines européennes, les cambistes craignent tout de même que la situation grecque ne soit qu'un symptôme d'un problème plus profond en Europe, prévenait l'analyste.
Ainsi, "il faudrait plus que des preuves de quelques achats d'obligations pour rassurer le marché sur la capacité de l'Europe à régler ses problèmes", notait M. Hewson.
Vers 16H00 GMT, la devise helvétique se repliait face à la monnaie unique européenne à 1,1953 franc suisse pour un euro, comme face au billet vert à 0,8369 franc suisse pour un dollar.
La livre britannique baissait face à l'euro à 89,42 pence, et se stabilisait face au billet vert à 1,5970 dollar.
L'once d'or a fini à 1.498 dollars au fixing du soir contre 1.514,57 dollars vendredi, après être tombé à 1.491,20 dollars vers 06H55 GMT, un plus bas depuis le 20 mai.
Le yuan chinois a terminé à 6,4794 yuans pour un dollar contre 6,4743 yuans vendredi.
Cours de lundi Cours de vendredi
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16H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4282 1,4190 EUR/JPY 115,52 114,15 EUR/CHF 1,1953 1,1811 EUR/GBP 0,8942 0,8889 USD/JPY 80,88 80,45 USD/CHF 0,8369 0,8321 GBP/USD 1,5970 1,5962