Le gouvernement grec a fait part samedi de sa "totale confiance" dans le fait que le Parlement adoptera mercredi et jeudi prochain le nouveau plan d'austérité dont l'UE fait dépendre la poursuite du sauvetage du pays.
"Nous sommes totalement confiants" sur les résultats des votes mercredi du plan cadre pluri-annuel et jeudi de la loi d'application, a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouvernement, Ilias Mosialos.
"Il s'agit de votes extrêmement cruciaux, nous croyons que les députés de la majorité assumeront leurs responsabilités", a-t-il ajouté, alors que la grogne qui montait au sein des 155 parlementaires socialistes (sur 300) a été jugulée par un remaniement suivi d'un vote de confiance mardi dernier.
L'Union européenne, dont les dirigeants ont conclu vendredi un sommet dominé par la crise grecque de la dette, a conditionné à l'adoption de ces textes le déblocage, le 3 juillet à Bruxelles, d'une tranche de prêts de 12 milliards d'euros prévue dans le cadre du premier plan de sauvetage, et la mise au point d'un deuxième plan d'aide.
Prévoyant d'ici à 2015 des économies de 28,4 milliards d'euros assorties de privatisations de 50 milliards d'euros, la nouvelle cure d'austérité suscite une grogne généralisée dans le pays, et les syndicats grecs ont déjà annoncé une grève de 48 heures mardi et mercredi pour les votes.
"Le Dieu de la Grèce est grand" a pour sa part lancé le ministre de Finances, Evangélos Vénizélos, professant également vendredi soir sur la chaine Alter sa confiance dans l'adoption du plan.
"Nous devons franchir cette première étape pour nous diriger vers la prochaine" soit, "la possibilité de négocier" sur le deuxième plan de sauvetage, a-t-il affirmé, appelant l'opposition de droite, qui a indiqué qu'elle voterait contre le plan en dépit d'asphyxiantes pressions européennes, à épauler cette fois le gouvernement.
Il s'est inscrit en faux contre l'idée, qui se répand en Grèce, que l'UE n'a pas d'autre choix que de sauver le pays pour sauver l'euro: en cas de refus grec à durcir son régime sec, "l'UE aurait créé un mécanisme d'autoprotection (...) qui aurait contraint la Grèce à sortir de l'eurozone, alors que notre choix national stratégique est de rester dans la zone de l'euro", a-t-il affirmé.