La Bourse de New York évoluait en nette baisse jeudi à la mi-journée, plombée par des indicateurs économiques décevants, notamment aux Etats-Unis et en Chine, ainsi que par un plongeon des cours du pétrole: le Dow Jones perdait 1,48% et le Nasdaq 0,85%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average lâchait 179,33 points à 11.930,34 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 22,79 points à 2.646,40 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 abandonnait 1,40% (18,01 points) à 1.269,13 points.
Mercredi, Wall Street avait fini en baisse, après que la banque centrale américaine eut confirmé le ralentissement de l'économie, sans rien annoncer de nouveau. Le Dow Jones avait perdu 0,66%, le Nasdaq 0,67% et le S&P 500 0,65%.
Pour Michael James, de Wedbush Morgan Securities, les échanges étaient marqués jeudi par "une forte anxiété et une forte incertitude" face à une série de mauvaises nouvelles économiques.
Aux Etats-Unis, 429.000 demandes d'allocations ont été enregistrées la semaine dernière, un chiffre en augmentation alors que les analystes tablaient sur un recul.
Sur le front immobilier, les ventes de maisons individuelles neuves ont baissé en mai (-2,1%), mais les analystes s'attendaient à pire.
En Chine, l'indice de la banque HSBC mesurant l'activité manufacturière est tombé en juin à son plus faible niveau en onze mois. Il reflète désormais une quasi stagnation.
L'indice PMI d'activité dans la zone euro est, lui, à son plus bas depuis vingt mois.
A ces mauvaises nouvelles s'ajoutent "des inquiétudes persistantes pour la Grèce, et une chute significative des cours du pétrole", a relevé M. James.
"Malgré tout cela, je vois un certain nombre d'actions dans le vert sur mon écran dans le secteur technologique, il semble que les investisseurs sont prêts à mettre de l'argent dans certaines valeurs", a-t-il noté.
Le secteur de l'énergie entraînait la baisse des indices boursiers: le baril de brut chutait de plus de 4% à New York, plus de 5% à Londres, après l'annonce par les pays membres de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) qu'ils allaient puiser dans leurs stocks stratégiques pour alimenter le marché.
Cette baisse "devrait être positive pour l'économie et les valeurs de la distribution, mais ce que les investisseurs ont dans leur portefeuille, ce sont surtout des valeurs liées aux ressources naturelles, parce que ce sont les actions qui ont beaucoup augmenté depuis un an", a relevé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.
Parmi les groupes pétroliers, ExxonMobil lâchait 2,66%, Chevron 2,96%.
Les compagnies aériennes, sensibles aux prix des carburants, montaient: American Airlines prenait 5,22%, United Continental 5,05%, delta Air Lines 3,55%.
Autres valeurs recherchées, les laboratoires pharmaceutiques Pfizer (+1,68% à 20,62 dollars) et Bristol-Myers Squibb (+5,44% à 29,25 dollars) ont annoncé que leur anticoagulant Eliquis avait obtenu de bons résultats lors d'essais cliniques. Certains analystes citent des ventes potentielles atteignant le milliard de dollars par an, a relevé la société de conseil Charles Schwab.
Dans la distribution, le spécialiste des articles pour la maison Bed Bath & Beyond (+3,94% à 56,19 dollars) et la chaîne de pharmacies Rite Aid (+2,73% à 1,13 dollar) ont publié des résultats trimestriels meilleurs que prévu.
Le marché obligataire montait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 2,911%, contre 2,993% mercredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,174% contre 4,215% la veille.