Le titre ING échappe aujourd'hui à la baisse avec une progression de 0,18% à 7,981 euros. Les investisseurs réagissent à l'annonce d'une cession importante. L'américain Capital One a en effet conclu avec le néerlandais un accord pour racheter ING Direct, sa filiale américaine de banque en ligne, pour une somme de neuf milliards de dollars. Ce rachat sera effectué en espèces et en titres, ont précisé les deux sociétés dans un communiqué. L'américain payera ainsi 6,2 milliards de dollars en cash et 2,8 milliards de dollars en actions.
ING recevra donc des actions représentant 9,9% du capital de l'américain, et pourra présenter un candidat au conseil d'administration de ce dernier.
Ce deal intervient alors que le groupe ING est en pleine réorganisation : le bancassureur doit céder des actifs suite à l'importante aide financière versée par l'Etat néerlandais au plus fort de la crise financière.
De son côté, Capital One deviendra à l'issue de cette transaction la cinquième plus grosse banque américaine en termes de dépôts, derrière Citigroup, contre la huitième actuellement.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Deux changements importants vont avoir un impact sur l'avenir des banques françaises. Premièrement, elles vont être soumises à une nouvelle taxe dès l'année prochaine. La taxe bancaire, qui s'appliquera à une vingtaine de banques, établissements de crédit et entreprises d'investissement, abondera le budget de l'Etat à hauteur de 504 millions d'euros l'an prochain. A cela s'ajoutera une augmentation de la participation des établissements financiers au fonds de garantie des dépôts, à hauteur de 90 millions d'euros supplémentaires en 2011, 2012, puis 2013, soit 270 millions en tout. En 2013, les autorités estiment que plus de 1 milliard d'euros de recettes supplémentaires sera prélevé auprès des banques. De plus, de nouvelles normes prudentielles vont voir le jour avec la finalisation de l'accord Bâle III, applicable à l'HORIZON 2019. L'objectif est de relever de 2% à 7%, d'ici 2019, le ratio de solvabilité bancaire. Ce ratio rapporte les fonds propres d'un établissement à ses engagements dans l'économie. Plus il est élevé plus les prises de risques sont limitées.
Finance - Assurance
Après cinq années de baisse, les professionnels estiment que les tarifs de l'assurance auto devraient être orientés à la hausse pour au moins trois ans. La progression pourrait se situer entre 3% et 5% en 2011. Sur trois ans, les assureurs espèrent une progression globale de près de 10%. Cette évolution résulte de la conjugaison de plusieurs facteurs. Premièrement, avec une grande fréquence d'évènements climatiques (notamment tempêtes Klaus et Quinten), le nombre de demandes de réparation a explosé. De plus, la baisse du prix de l'essence a incité davantage de français à utiliser leur voiture. Le trafic routier a progressé entre 4% et 5% en 2009. Les automobiles respectent moins les limitations de vitesse, ce qui accroît le nombre d'accidents avec dégâts matériels (+2% en 2009). Enfin, le coût moyen des réparations s'est surenchéri (+3% à +4% par an). Conséquence : le ratio combiné de l'assurance auto, qui en rapportant les sinistres et les coûts aux primes est un indicateur clé, a gagné 7 points en 2009. A 109%, il a atteint son pire niveau depuis 1998. Les assureurs réagissent à cette détérioration en augmentant leurs tarifs.