La Bourse de Paris creusait ses pertes vendredi matin (-0,77%), n'arrivant pas à confirmer son rebond de la veille, alors que les divergences sur la question d'une restructuration de la dette grecque n'en finissent pas d'inquiéter les investisseurs.
A 09H47 (07H47 GMT), le CAC 40 perdait 29,81 points à 3.848,86 points.
"Il n'y a pas d'évènements précis pour justifier ce recul, mais la Grèce continue de peser comme une chappe de plomb sur le marché", a estimé un analyste parisien sous couvert d'anonymat.
Le gouvernement grec a donné jeudi son feu vert au nouveau plan de redressement pour la période 2012-2015. Le texte prévoit un durcissement de la rigueur avec 22,4 milliards d'économies prévues. Le gouvernement a également annoncé 6,4 milliards en mesures supplémentaires pour 2011.
Les privatisations, allant des transports à l'énergie en passant par les banques, censées rapporter 50 milliards d'ici 2015, ont mis le feu aux poudres. et les syndicats appellent à une grève générale le 15 juin contre le "bradage" du pays.
Pendant ce temps, le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, a réitéré jeudi à Francfort sa ferme opposition à toute forme de restructuration de la dette grecque, s'opposant frontalement à Berlin qui continue de réclamer une restructuration dite "douce" impliquant les prêteurs privés.
Du côté des valeurs, Peugeot enregistrait la plus mauvaise performance du CAC 40 (-2,31% à 27,55 euros), affecté par l'abaissement de recommandation d'HSBC sur le titre du constructeur automobile à "sous-pondérer" contre "neutre" auparavant. La CGT a annoncé que le groupe prévoyait de fermer deux sites employant 6.200 personnes d'ici 2014 en France, dont l'usine d'Aulnay-sous-Bois, mais la direction a rétorqué que cette fermeture n'était "pas un sujet d'actualité".
Hors CAC 40, Hermès perdait 5,26% à 181,85 euros alors que le numéro un mondial du luxe LVMH a affirmé la veille, en réaction à des rumeurs, ne pas avoir l'intention de lancer une offre publique d'achat sur le sellier.
Arkema cédait 4,11% à 70,71 euros après la dégradation de la banque Nomura sur le titre à "neutre" contre "achat" auparavant.