La Bourse de Paris a terminé vendredi en forte baisse (-1,90%) et a effacé son rebond depuis le début de l'année, les inquiétudes sur le ralentissement de la croissance reprenant le dessus et la cacophonie sur le dossier grec pesant sur le moral des investisseurs.
L'indice vedette a reculé de 73,56 points pour s'inscrire à 3.805,09 points dans un volume d'échanges de 3,051 milliards d'euros, les investisseurs étant peu nombreux avant un week-end de trois jours en France, même si la Bourse sera bien ouverte lundi.
Revenu autour des 3.800 points, le CAC 40 a totalement effacé son rebond depuis le début de l'année et se trouve l'équilibre par rapport au 1er janvier.
Après avoir gagné 1,06% jeudi, le marché parisien a subi de légères prises de bénéfices en début de séance et a accusé le coup d'un indicateur chinois décevant. L'excédent commercial de la Chine s'est en effet élevé à 13,05 milliards de dollars en mai, nettement en-deçà des attentes des économistes qui s'attendaient à un excédent de 18,6 milliards de dollars.
Mais ce sont une nouvelle fois les craintes d'un ralentissement de la croissance économique notamment aux Etats-Unis qui ont pesé sur la tendance, même si aucun élément dans ce sens n'a été révélé, selon plusieurs analystes interrogés.
En outre, "la cacophonie autour de la Grèce, sujet sur lequel s'opposent la Banque centrale européenne (BCE) et l'Allemagne, risque de ne pas prendre fin avant le prochain sommet européen le 23-24 juin", souligne Renaud Murail, gérant d'actions chez Barclays Bourse.
Réputées cycliques (plus dépendantes de la conjoncture, ndlr), les valeurs liées à la construction ont affiché de fortes baisses, à l'image de Saint Gobain (-3,12% à 42,51 euros) et de Lafarge (-2,89% à 44,26 euros).
Peugeot a enregistré la plus forte baisse du CAC 40 (-3,34% à 27,46 euros) affecté par l'abaissement de recommandation d'HSBC à "sous-pondérer" contre "neutre" auparavant.