Le chef de la banque centrale du Mexique, Agustin Carstens, est arrivé vendredi en Inde pour plaider sa candidature à la tête du Fonds monétaire international (FMI), trois jours après la visite de la grande favorite, la ministre française des Finances Christine Lagarde.
M. Carstens, qui se pose en rival de Mme Lagarde, soutenue par les Européens, a appelé les pays émergents à appuyer sa candidature. Il a reçu à ce jour le soutien d'une douzaine de pays latino-américains.
Le Mexicain espère tirer profit des critiques des pays en développement, et en particulier du groupe des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) sur la mainmise européenne à la tête de l'organisation internationale.
Le gouverneur de la banque centrale mexicaine doit avoir une série d'entretiens similaires à ceux de Mme Lagarde mardi à New Delhi, qui avait rencontré le Premier ministre indien Manmohan Singh, le ministre des Finances Pranab Mukherjee, et Montek Singh Ahluwalia, de la Commission au plan.
Pour défendre sa candidature, M. Carstens fait valoir qu'il ne manque pas d'expérience: il a été ministre des finances (2006-2009) et auparavant sous-directeur du FMI (2003-2006).
Après un arrêt lundi à Washington où il prononcera un discours pour défendre sa candidature, Carstens doit ensuite se rendre à Pékin le 16 juin, suivant le même parcours que sa rivale française.
L'Inde et la Chine ne se sont pas prononcées sur la candidature de Mme Lagarde et les deux pays ont estimé que le poste de directeur général du FMI devait être attribué sur la base des mérites du candidat.
Le troisième candidat déclaré à la direction du FMI, le chef de la Banque centrale kazakhe Grigori Martchenko, a estimé que la victoire de Mme Lagarde était quasiment "acquise", un accord ayant selon lui été conclu sur ce point entre les dirigeants des pays du G8.
Les candidatures au poste de directeur général du FMI peuvent être déposées jusqu'à vendredi soir. Le Fonds prévoit de désigner son nouveau dirigeant d'ici au 30 juin.