Gérard Bekerman, président de l'Afer, l'une des principales associations d'épargnants en France, réclame le retrait d'un amendement au collectif budgétaire relevant la fiscalité sur l'assurance-vie en cas de décès, dénonçant l'approximation et une "absence de réflexion" des élus.
Un amendement au projet de loi de Finances rectificative pour 2011, actuellement en cours d'examen à l'Assemblée nationale, prévoit une hausse de 20% à 25% du taux de taxation sur les contrats d'assurance-vie en cas de décès.
"L'Afer s'élève contre la légèreté, la non construction et l'absence de réflexion fondamentale" qui a présidé à la présentation de cet amendement, a déclaré à l'AFP Gérard Bekerman.
Le président de l'association d'épargnants s'élève aussi contre une autre disposition, également introduite par les députés, qui modifie la fiscalité de l'assurance-vie pour les non-résidents.
"Ces rectifications permanentes, ces attaques en douceur, ébranlent la confiance que les Français ont mis dans le gouvernement", a fait valoir Gérard Bekerman.
Plusieurs mesures avaient été envisagées pour l'assurance-vie par le gouvernement dans le cadre de la réforme de la fiscalité, mais elle a finalement été épargnée, avant d'être à nouveau sous les projecteurs de l'Assemblée.
"Nous estimons que l'assurance-vie a été lourdement pénalisée et qu'elle ne se porte pas bien", a souligné M. Bekerman
L'assurance-vie a effectivement connu un très fort ralentissement depuis le début de l'année, mouvement que les assureurs attribuent à la baisse de rendement de ce produit, à la hausse du taux du Livret A, à des rachats (retraits) mais aussi aux incertitudes persistantes sur la fiscalité.