Les marchés actions européens sont repartis à la baisse ce lundi après une séance mitigée vendredi. Les inquiétudes des investisseurs se concentrent toujours la santé de l'économie mondiale. C'est dans ce contexte que le marché a pris connaissance en fin de matinée de l'augmentation plus forte que prévu des prix à la production en zone euro, alimentant les craintes des investisseurs concernant l'inflation. L'indice CAC 40 a perdu 0,70% à 3 863,40 points tandis que l'Eurotop 100 a reculé de 0,52% à 2 280,56 points.
Le titre Aegis a affiché une hausse de 6,94% à 151,00 pence. Les investisseurs réagissent à l'annonce ce matin par le groupe publicitaire britannique de discussions avec Ipsos concernant une éventuelle cession de sa filiale d'études de marché Synovate. L'annonce officielle de ces discussions, confirmant des rumeurs de presse, a fait monter la spéculation sur Aegis alors que certains analystes évoquent la possibilité d'un démantèlement du groupe.
En hausse de 0,02% à 52,44 euros, Sanofi a échappé à la baisse, soutenu par des nouvelles positives concernant deux traitements expérimentaux, le Sémuloparine et le Zaltrap. Concernant Zaltrap (aflibercept), codéveloppé par Regeneron, Sanofi a annoncé que cette molécule améliorait significativement la survie des patients atteints d'un cancer colorectal métastatique ayant été traités antérieurement. Les résultats de cette étude de phase 3 seront présentés le 25 juin prochain.
Le titre Air France-KLM s'est replié de 1,42% à 11,105 euros, sous-performant le marché parisien, suite à la dégradation des perspectives de l'Iata (association internationale du transport aérien). Cette dernière a réduit de 54% ses prévisions concernant les bénéfices cumulés des compagnies aériennes mondiales pour l'année 2011. Ces prévisions ressortent désormais à 4 milliards de dollars contre 8,6 milliards attendus auparavant.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix à la production ont progressé de 0,9% en zone euro au mois d'avril contre une hausse de 0,8% attendue par les analystes.
A la clôture, l'euro cote 1,4613 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
Indice PMI (US) : Le PMI, tiré de l'anglais " Purchasing Managers Index ", est l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis. Il est fondé sur une enquête mensuelle réalisée auprès de directeurs d'achat de l'industrie américaine et donne une image immédiate de la santé de l'activité manufacturière. Baromètre de l'état de santé de l'économie américaine, cet indice est très suivi par les institutions financières pour décider de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.