Le titre Fiat progresse de 3,59% à 7,355 euros aujourd'hui après l'annonce d'un important rachat. En effet, le Trésor américain a annoncé avoir conclu un accord avec le constructeur italien, qui lui a racheté sa part de 6% dans Chrysler. Le montant total de l'opération devrait se chiffrer à 575 millions de dollars. Fiat versera 500 millions de dollars à l'Etat fédéral en échange de 98 461 actions Chrysler.
A cette somme s'ajouteront 75 millions de dollars qui viseront à reprendre les droits du Trésor à racheter des actions Chrysler détenues aujourd'hui par le syndicat de l'automobile UAW (United Auto Workers). L'Etat américain conservera 80% de ce montant, soit 60 millions de dollars, tandis que le solde sera versé à l'Etat canadien, qui a participé au sauvetage de Chrysler.
Cette transaction marquera la sortie du Trésor américain du capital de Chrysler. L'Etat américain était venu en aide à hauteur de 12,5 milliards de dollars, et a récupéré en tout 11,2 milliard d'euros.
Les analystes pensent que la montée au capital de Fiat pourrait écarter l'hypothèse d'une IPO de Chrysler. Selon eux, les investisseurs seraient peu enclins à acheter des actions dans une société dans laquelle Fiat aurait une position dominante. Fiat détient pour l'heure 30% du capital de Chrysler, et des accords passés avec les Etats américain et canadien ainsi que le syndicat UAW lui permettent de monter à 57% du capital.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Automobiles - Constructeurs
En France, les constructeurs s'attendent à une poursuite du recul du marché du fait des réductions successives de la prime à la casse mais aussi d'une mauvaise conjoncture générale (remontée des prix, chômage élevé et déficit public). Selon le Comité des Constructeurs Français d'Automobiles (CCFA), si le marché va connaître un ralentissement sur la seconde partie de l'année, les ventes d'automobiles neuves pourraient totaliser 2,06 millions d'unités cette année, et non plus 2 millions de véhicules comme prévu initialement. En Europe, les prochains mois s'annoncent difficiles pour le marché automobile car l'indice de confiance des ménages est clairement orienté à la baisse partout en Europe. Sur l'ensemble de l'année, la baisse devrait approcher les 10% à 13,5 millions de véhicules (lors du pic de 2007, le marché atteignait 15,57 millions de véhicules). En revanche, le marché mondial devrait s'accroître grâce notamment à l'Inde, au Brésil et à la Chine. Selon les spécialistes, le bond pourrait atteindre 20% dans ce pays.