Les principaux indices européens évoluent en léger recul à la mi-séance avant la publication en début d'après-midi des chiffres mensuels de l'emploi américain. Les investisseurs tablent sur un chiffre de 150 000 créations de postes. Le marché s'interroge sur une confirmation éventuelle du ralentissement de l'économie américaine après la publication d'une série d'indicateurs décevants cette semaine. Peu avant 12h30, les indices CAC 40 et Eurotop 100 reculent respectivement de 0,06% à 3 887,49 points et de 0,50% à 2 291,84 points.
Le titre Fiat progresse de 3,59% à 7,355 euros aujourd'hui après l'annonce d'un important rachat. En effet, le Trésor américain a annoncé avoir conclu un accord avec le constructeur italien, qui lui a racheté sa part de 6% dans Chrysler. Le montant total de l'opération devrait se chiffrer à 575 millions de dollars. Fiat versera 500 millions de dollars à l'Etat fédéral en échange de 98 461 actions Chrysler.
STMicroelectronics se reprend de 1,34% à 7,55 euros après avoir connu plusieurs séances difficiles en raison du profit warning de son client Nokia. La justice américaine a rejeté l'appel de Credit Suisse qui contestait la décision arbitrale rendue en faveur de fabricant de semi-conducteurs dans l'affaire des obligations ARS (obligations à taux variables fixées aux enchères). STMicroelectronics avait obtenu le remboursement du montant ind-ment investi dans ces produits financiers, contrairement aux instructions de la société.
Rubis progresse de 0,27% à 87,08 euros après la cession de ses actifs au Belize et au Costa Rica à Unopetrol, membre du conglomérat Grupo Terra. La vente de ses actifs au Nicaragua au même acheteur est sujette à l'approbation préalable de l'Autorité de la Concurrence. Ces actifs avaient récemment été acquis auprès de Chevron dans le cadre d'un contrat plus large conclu en novembre 2010. Unopetrol, compagnie d'Amérique Centrale basée au Honduras, renforce ainsi ses positions en distribution pétrolière dans cette zone, a commenté l'opérateur français spécialisé dans l'aval pétrolier.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice PMI des services est ressorti à 56,0 en zone euro en mai contre 56,7 en avril. L'estimation flash était de 55,4.
Aux Etats-Unis, l'indice PMI des services est attendu à 16 heures. Les chiffres du marché de l'emploi en mai (évolution de l'emploi et taux de chômage) seront dévoilés à 14h30.
L'euro cote 1,4490 face au dollar américain à la mi-séance.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Indice PMI (US) : Le PMI, tiré de l'anglais " Purchasing Managers Index ", est l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis. Il est fondé sur une enquête mensuelle réalisée auprès de directeurs d'achat de l'industrie américaine et donne une image immédiate de la santé de l'activité manufacturière. Baromètre de l'état de santé de l'économie américaine, cet indice est très suivi par les institutions financières pour décider de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.