Les marchés américains ont fini en nette baisse et au plus bas du jour. Les principales statistiques - l'emploi dans le secteur privé et l'activité dans le secteur manufacturier - ont déçu les investisseurs. Ces indicateurs confirment le ralentissement de la croissance aux USA. La dégradation de la note de la Grèce de trois crans à Caa1 par Moody's, qui juge probable une restructuration, a également pesé sur la tendance. Le Dow Jones a clôturé en repli de 2,22% à 12 290,14 points, plombé par les valeurs financières. Le Nasdaq Composite a cédé 2,33% à 2769,19 points.
« I screwed up » : c'est en ces termes qu'Eric Schmidt, ancien PDG et désormais président de Google (- 0,65% à 525,56 dollars), a reconnu sa responsabilité dans l'échec du groupe sur le front des réseaux sociaux. Lors d'une session de questions-réponses organisé par D: All Things à Rancho Palos Verdes (Californie), le dirigeant a ainsi admis s'être « planté » en ne prenant pas suffisamment au sérieux la menace de Facebook. Le réseau social compte aujourd'hui 500 millions d'utilisateurs qui se connectent quotidiennement sur l'interface pour échanger des photos et des liens.
Les chiffres macroéconomiques
Le secteur privé américain a créé 38 000 postes seulement au mois de mai selon l'enquête mensuelle ADP. C'est beaucoup moins qu'attendu, puisque le consensus donnait un chiffre de 175 000 créations d'emplois. Le chiffre d'avril a par ailleurs été révisé en légère baisse, passant de 179 000 à 177 000.
L'activité dans le secteur manufacturier a ralenti plus que prévu aux Etats-Unis en mai. L'indice des directeurs d'achat est ressorti à 53,5, à comparer avec 60,4 en avril et un consensus Reuters de 57,7.
Les dépenses de construction ont augmenté de 0,4% en avril aux Etats-Unis. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une hausse de 0,3%.
Les valeurs à suivre
COCA-COLA
Coca-Cola envisagerait une éventuelle introduction à la bourse de Shanghai, rapporte le quotidien Hong Kong Economic Journal. Le groupe américain aurait confié au journal avoir eu des « discussions positives » avec les responsables du gouvernement chinois. Pour l'heure, le célèbre fabricant de boissons non alcoolisées est coté à la bourse de New York.
SPRINT
L'opérateur télécoms Sprint Nextel a officiellement demandé à la FTC, l'autorité chargée du respect de la concurrence, de bloquer le rachat de T-Mobile USA par AT&T pour 39 milliards de dollars. Il estime qu'une telle opération n'est pas dans l'intérêt du public, qu'elle pénaliserait l'innovation et la concurrence. Le rapprochement entre T-Mobile USA et AT&T donnerait naissance au plus important opérateur télécoms américain, devant Verizon.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.
Conference board : Le Conference board, organisme américain à but non lucratif, publie le dernier mardi de chaque mois (vers 16h00, heure de Paris) un indice mensuel de la confiance du consommateur. L'étude repose sur l'envoi de questionnaires à un échantillon représentatif et à chaque fois entièrement renouvelé de 5000 ménages américains (avec un taux de réponse d'environ 70 %). Les questions posées visent à déterminer : la perception qu'ont les sondés du climat des affaires et leurs anticipations à six mois, leur perception actuelle du marché du travail et leurs anticipations à six mois, ainsi que leurs anticipations de revenus personnels à six mois. Les réponses, ajustées des variations saisonnières, déterminent le niveau de l'indice.