L'euro se stabilisait mercredi face au dollar, qui a souffert d'indicateurs décevants aux Etats-Unis, tandis que d'autres régions du monde montraient aussi des signes d'essoufflement économique.
Vers 18H00 GMT (20H00 à Paris), la monnaie unique européenne valait 1,4391 dollar contre 1,4397 dollar mardi à 21H00 GMT.
L'euro baissait face au yen, à 116,42 yens contre 117,33 yens la veille.
Le dollar reculait face à la devise nippone à 80,89 yens contre 81,50 yens la mardi soir.
"Le dollar n'est pas dans une bonne passe en ce moment", ont indiqué les analystes de Commerzbank, citant de "récents indicateurs américains (...) tous décevants", notamment sur le secteur immobilier qui peine à se redresser après avoir été particulièrement touché par la crise.
Mercredi, deux nouveaux indicateurs se sont ajoutés à la liste.
Selon l'enquête mensuelle du cabinet de conseil en ressources humaines ADP, les embauches nettes du secteur privé ont chuté de près de 80% en mai par rapport au mois précédent pour ne concerner que 38.000 emplois. De son côté, l'association professionnelle ISM a indiqué que l'activité manufacturière avait nettement ralenti.
Cette série d'indicateurs décevants a poussé le marché à spéculer sur le fait que la Réserve fédérale allait maintenir sa politique monétaire accommodante pour quelque temps encore, a souligné Nick Bennenbroek, de Wells Fargo.
Mais l'analyste soulignait aussi que mercredi, les indicateurs américains ont été accompagnés par des déceptions dans d'autres régions du monde. Des enquêtes sur l'activité industrielle en zone euro, en Chine et au Royaume-Uni ont aussi montré un ralentissement.
"Il semble que les données soient assez faibles pour déclencher un peu d'aversion au risque, d'où la baisse des marchés boursiers", a noté Nick Bennenbroek.
"Les monnaies qui ont le plus à perdre sont celles concernées par des attentes de resserrement de politique monétaire, et ces attentes, aussi modestes qu'elles aient été, sont revues en baisse", a ajouté l'analyste pour expliquer la résistance du dollar face à l'euro.
La Banque centrale européenne (BCE) avait procédé en avril à un premier relèvement en près de trois ans de son taux d'intérêt directeur, craignant un regain d'inflation, et les observateurs du marché s'attendent à une réitération de l'opération dans les mois à venir.
La crise de la dette en zone euro persistait en toile de fond.
Le chef économiste de la BCE Jurgen Stark a estimé que la Grèce devait "faire des efforts supplémentaires" pour éviter une restructuration de l'énorme dette de la Grèce.
Vers 18H00 GMT, la livre britannique baissait face à l'euro à 87,94 pence, comme face au billet vert à 1,6363 dollar.
La monnaie helvétique gagnait du terrain face à l'euro à 1,2120 franc suisse pour un euro, après être montée à 1,2083 franc, un nouveau record historique. La devise progressait aussi face au dollar à 0,8421 franc suisse pour un dollar, après avoir atteint 0,8383 franc suisse, un nouveau sommet inédit.
La devise chinoise a fini à 6,4780 yuans pour un dollar contre 6,4786 yuans la veille.
Cours de mercredi Cours de mardi
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18H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4391 1,4397 EUR/JPY 116,42 117,33 EUR/CHF 1,2120 1,2286 EUR/GBP 0,8794 0,8751 USD/JPY 80,89 81,50 USD/CHF 0,8421 0,8534 GBP/USD 1,6363 1,6446