Wall Street est attendu en baisse. La pression baissière s'est intensifiée après la publication d'un nombre de création d'emplois inférieur aux attentes dans le secteur privé en mai. Ce chiffre n'avait pas été aussi faible depuis septembre 2010. Il s'agit de la répétition générale avant la publication des chiffres officiels de l'emploi, vendredi. Cette publication s'inscrit dans une série d'indicateurs qui pointent un ralentissement de la croissance aux USA. Trente minutes avant l'ouverture, les futures sur le S&P 500 et le Nasdaq 100 perdent 0,36% à 1339,10 points et 0,36% à 2363,25 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé en nette hausse. Les investisseurs misent sur l'assouplissement de l'Allemagne vis-à-vis de la Grèce. Selon des rumeurs, Berlin pourrait débloquer une aide à Athènes afin de lui éviter un défaut. Dans ce contexte, les marchés ont fait peu de cas des indicateurs économiques mitigés publiés durant la séance. Sur un mois, le Dow Jones affiche un repli de 1,9% et le Nasdaq, une baisse de 1,3%. C'est la plus mauvaise performance depuis août dernier. Le Dow Jones a terminé hier en hausse de 1,03% à 12569,79 pts tandis que le Nasdaq s'est adjugé 1,37%.
Les chiffres macroéconomiques
Le secteur privé américain a créé 38 000 postes seulement au mois de mai selon l'enquête mensuelle ADP. C'est beaucoup moins qu'attendu, puisque le consensus donnait un chiffre de 175 000 créations d'emplois. Le chiffre d'avril a par ailleurs été révisé en légère baisse, passant de 179 000 à 177 000.
Les dépenses de construction pour avril sont attendues à 16 heures, tout comme l'indice des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier en mai.
Les valeurs à suivre
COCA-COLA
Coca-Cola envisagerait une éventuelle introduction à la bourse de Shanghai, rapporte le quotidien Hong Kong Economic Journal. Le groupe américain aurait confié au journal avoir eu des « discussions positives » avec les responsables du gouvernement chinois. Pour l'heure, le célèbre fabricant de boissons non alcoolisées est coté à la bourse de New York.
« I screwed up » : c'est en ces termes qu'Eric Schmidt, ancien PDG et désormais président de Google, a reconnu sa responsabilité dans l'échec du groupe sur le front des réseaux sociaux. Lors d'une session de questions-réponses à Rancho Palos Verdes (Californie), le dirigeant a ainsi admis s'être « planté » en ne prenant pas suffisamment au sérieux la menace de Facebook. Le réseau social compte aujourd'hui 500 millions d'utilisateurs qui se connectent quotidiennement sur l'interface pour échanger des photos et des liens.
SPRINT
L'opérateur télécoms Sprint Nextel a officiellement demandé à la FTC, l'autorité chargée du respect de la concurrence, de bloquer le rachat de T-Mobile USA par AT&T pour 39 milliards de dollars. Il estime qu'une telle opération n'est pas dans l'intérêt du public, qu'elle pénaliserait l'innovation et la concurrence. Le rapprochement entre T-Mobile USA et AT&T donnerait naissance au plus important opérateur télécoms américain, devant Verizon.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Conference board : Le Conference board, organisme américain à but non lucratif, publie le dernier mardi de chaque mois (vers 16h00, heure de Paris) un indice mensuel de la confiance du consommateur. L'étude repose sur l'envoi de questionnaires à un échantillon représentatif et à chaque fois entièrement renouvelé de 5000 ménages américains (avec un taux de réponse d'environ 70 %). Les questions posées visent à déterminer : la perception qu'ont les sondés du climat des affaires et leurs anticipations à six mois, leur perception actuelle du marché du travail et leurs anticipations à six mois, ainsi que leurs anticipations de revenus personnels à six mois. Les réponses, ajustées des variations saisonnières, déterminent le niveau de l'indice.
Indice PMI (US) : Le PMI, tiré de l'anglais " Purchasing Managers Index ", est l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis. Il est fondé sur une enquête mensuelle réalisée auprès de directeurs d'achat de l'industrie américaine et donne une image immédiate de la santé de l'activité manufacturière. Baromètre de l'état de santé de l'économie américaine, cet indice est très suivi par les institutions financières pour décider de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique.