La Bourse de Paris était en timide hausse lundi dans les premiers échanges (+0,15%), dans un marché calme avec la fermeture de Wall Street et de la Bourse de Londres mais toujours perturbé par les tensions qui pèsent sur la dette souveraine grecque.
A 09H37 (07H37 GMT), le CAC 40 prenait 5,29 points à 3.957,02 points.
"La fermeture des Bourses anglo-saxonnes, et l'absence de statistiques économiques importantes mettent encore plus au coeur de l'actualité les problématiques de dettes souveraines", soulignent Benoît Rodriguez et François Duhen du CM-CIC Securities.
La capacité à articuler ces prochains jours une solution pour Athènes est d'autant plus importante "que l'Irlande pourrait être le prochain (pays) sur la liste" à avoir besoin d'un nouveau plan d'aide, ajoutent les analystes.
Le Premier ministre grec, Georges Papandréou, s'est engagé vendredi à lancer sans délai son nouveau programme d'austérité malgré l'absence de consensus politique national.
Il a précisé samedi que le vaste programme de privatisations que l'Union européenne et le Fonds monétaire international le pressent de mettre en oeuvre débutera dans les "toutes prochaines semaines".
En réaction, des milliers de Grecs manifestent depuis plusieurs jours sur la place Syntagma au centre d'Athènes contre ce nouveau plan de rigueur.
De son côté, l'UE pourrait bloquer la prochaine tranche d'aide due à la Grèce pour la sauver de la banqueroute, a averti dimanche le commissaire européen aux affaires économiques Olli Rehn, dans l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.
Du côté des valeurs, Renault prenait 0,32% à 39,19 euros alors que Carlos Tavares devrait être nommé en début de semaine à la tête des opérations du constructeur en remplaçant de Patrick Pelata, selon La Tribune. M. Pelata avait démissionné mi-avril après l'affaire de faux espionnage qui avait ébranlé le groupe.
Hors CAC 40, Dexia prenait 1,90% à 2,46 euros. La banque franco-belge ne distribuera pas de dividende en 2012 au titre de l'exercice 2011, a indiqué son président Jean-Luc Dehaene dans une interview publiée dans le quotidien belge L'Echo.
Areva prenait 0,83% à 30,50 euros malgré l'annonce du gouvernement allemand qui a indiqué que le pays fermera ses derniers réacteurs nucléaires en 2022, devenant ainsi la première puissance industrielle à renoncer à l'énergie atomique. Par ailleurs, la transformation des certificats d'investissement du groupe en actions ordinaires est devenue effective ce lundi.
La société de biotechnologie NicOx prenait 5,70% à 1,80 euros, après avoir présenté les premières résultats d'études précliniques portant sur une nouvelle molécule développée dans le traitement de l'hypertension artérielle pulmonaire, une maladie orpheline touchant la résistance vasculaire des poumons.