L'euro se stabilisait face au dollar mercredi après avoir évolué en baisse pendant les échanges européens, les cambistes faisant quelques achats à bon compte sur un marché qui restait sous la pression des inquiétudes concernant une éventuelle restructuration de la dette grecque.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), la monnaie unique européenne valait 1,4107 dollar contre 1,4100 dollar mardi vers 21H00 GMT. L'euro, qui avait frôlé 1,50 dollar début mai, était tombé lundi à 1,3970 dollar, son niveau le plus faible depuis le 17 mars.
L'euro restait à l'équilibre face au yen, à 115,54 yens contre 115,51 yens mardi.
Le dollar se stabilisait face à la devise nippone à 81,88 yens contre 81,91 yens mardi.
"La Grèce continue d'être l'épicentre des problèmes qui secouent la zone euro", commentait Jane Foley, analyste chez Rabobank.
Le gouvernement grec a présenté lundi un nouveau plan visant à redresser les finances publiques, dont des privatisations immédiates notamment dans les télécoms et la banque postale.
Avec ces mesures, qui s'accompagnent de nouvelles économies budgétaires et d'augmentations de taxes, la Grèce espère obtenir le feu vert au versement de la cinquième tranche d'aide, de 12 milliards d'euros sur les 110 milliards accordés en mai 2010 par l'Union européenne (UE), la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI).
Mais les inquiétudes du marché continuent de se concentrer sur la possibilité d'une restructuration de la dette publique de la Grèce, qui divise actuellement les dirigeants européens.
Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, le luxembourgeois Jean-Claude Juncker, a estimé mardi que certaines exigences ont été remplies par le nouveau plan grec, mais que le pays doit tout de même "élargir" l'ambition de son programme de privatisations.
M. Juncker a par ailleurs affirmé être "absolument contre une restructuration totale" de la dette grecque, mais plutôt en faveur d'une éventuelle "restructuration douce". L'idée d'une restructuration est rejetée par le gouvernement grec et par la BCE.
La ministre française de l'Economie Christine Lagarde, qui a annoncé mercredi sa candidature pour succéder à Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI, s'est aussi dite opposée à une restructuration.
Dans ce contexte, il n'est pas surprenant de voir que l'euro peine à rebondir face au dollar, notaient des analystes.
"Et tant qu'il perdure, le débat sur (l'éventualité d'une restructuration) devrait exercer une pression permanente sur l'euro", prévenaient les analystes de Commerzbank.
Au Royaume-Uni, le Produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 0,5% au premier trimestre par rapport au précédent, selon une seconde estimation publiée mercredi qui a confirmé les précédents chiffres.
Vers 16H00 GMT, la livre britannique progressait face à l'euro à 86,65 pence, comme face au billet vert à 1,6282 dollar.
La monnaie helvétique gagnait du terrain face à l'euro à 1,2297 franc suisse pour un euro, après être montée à 1,2271 franc suisse, un nouveau record inédit. La devise suisse progressait aussi face à la monnaie américaine à 0,8714 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or a fini à 1.526 dollars au fixing du soir contre 1.527 dollars mardi. L'once de métal jaune est monté à 1.532,38 dollars vers 15H40 GMT, un plus haut depuis trois semaines, se rapprochant d'un sommet historique atteint début mai à 1.577,57 dollars.
Le yuan chinois a terminé à 6,4942 yuans pour un dollar contre 6,4920 yuans la veille.
Cours de mercredi Cours de mardi
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16H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4107 1,4100 EUR/JPY 115,54 115,51 EUR/CHF 1,2297 1,2403 EUR/GBP 0,8665 0,8716 USD/JPY 81,88 81,91 USD/CHF 0,8714 0,8801 GBP/USD 1,6282 1,6174
- avec Dow Jones Newswires -