La Bourse de Paris a terminé vendredi en nette baisse (-0,92%), affectée par les inquiétudes autour de la Grèce dont la note a été dégradée de trois crans par l'agence Fitch.
L'indice vedette a cédé 36,89 points à 3.990,85 points dans un volume d'échanges de 3,936 milliards d'euros.
Sur les autres grande places européennes, Francfort a perdu 1,24% et Londres seulement 0,13%. L'Eurostoxx 50 a de son côté lâché 1,27%.
Après avoir bondi de 1,25% jeudi, le marché parisien a commencé la séance à l'équilibre, la séance s'annonçant calme sur le plan macroéconomique.
L'absence de catalyseur a par la suite fait pencher le marché en territoire négatif, tout comme l'ouverture dans le rouge de Wall Street.
Mais l'élément fort de la séance a été la dégradation de trois crans de la note de la dette à long terme de la Grèce par l'agence Fitch, une nouvelle qui a fait flancher l'euro sous 1,42 dollar.
L'agence de notation a motivé sa décision en pointant "l'étendue du défi" qui attend le pays pour mettre en oeuvre le programme de réformes fiscales et structurelles nécessaire pour réduire sa dette et son déficit.
"Une nouvelle comme celle-là à moins d'une heure de la clôture du marché ne fait jamais du bien", a indiqué Frédéric Aubel, de Global Equities. "Mais Fitch rattrape son retard par rapport aux autres agences de notation et cherche à s'aligner", a-t-il tempéré, jugeant qu'il s'agit là un "non-événement".
Cette dégradation survient alors que la Norvège a décidé de suspendre l'aide financière qu'elle versait à la Grèce, car Athènes ne respecterait pas ses obligations, et alors que des élections locales se tiennent dimanche en Espagne, un autre pays que surveillent les marchés.
Sur le front des valeurs, le secteur financier a été logiquement touché par les inquiétudes autour des dettes en Europe, bien que modestement.
Société Générale a cédé 0,46% à 41,99 euros et Crédit Agricole 0,28% à 10,85 euros tandis que BNP Paribas a avancé de 0,15% à 52,32 euros.
Le secteur parapétrolier a profité de la bonne tenue des prix du pétrole qui remontaient légèrement vendredi à New York: Technip a ainsi terminé en tête du CAC 40, avec une progression de 1,11% à 72,81 euros.
Dans le même secteur, Maurel & Prom a gagné 1,46% à 15,32 euros et CGG Veritas 3,12% à 24,94 euros après avoir annoncé la création d'une coentreprise avec une société vietnamienne pour fournir des services d?acquisition sismique marine aux entreprises pétrolières et gazières.
LVMH a fini à l'équilibre (+0,04% à 119,05 euros) malgré le relèvement d'un cran de sa note par l'agence de notation Standard & Poor's, à "A", en raison de ses performances solides et d'une dynamique favorable grâce aux pays émergents.
Sanofi a en revanche cédé 1,28% à 54,04 euros, affecté par des informations de presse évoquant un éventuel déremboursement de son anti-arythmique Multaq.
Hors CAC 40, bioMérieux a gagné 2,33% à 77,38 euros après l'annonce du rachat d'AES Laboratoire, une opération qui va permettre au groupe de diagnostic in vitro de se positionner comme le leader mondial de la microbiologie pour l'industrie agroalimentaire.