Les marchés européens s'apprêtent à rebondir. Les nouvelles sur le front macroéconomique sont bonnes : la croissance tant en France qu'en Allemagne est ressortie bien au-delà des attentes. La croissance de 1% de la France est sa meilleure performance depuis près de 5 ans. Toujours dans ce domaine, la confiance des ménages américains sera un des rendez-vous clé de cette séance. Cette journée sera également animée par la publication de nombreux résultats d'entreprises. Rien qu'au sein du CAC 40, EADS, Crédit Agricole, Vallourec et Vivendi ont présenté les leurs.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note que la bougie du jour, un petit corps blanc avec une longue mèche basse, a atteint le bas de la zone de consolidation, sans réussir à l'enfoncer. Malgré la présence d'un gap baissier, les acheteurs maintiennent l'indice CAC 40 dans un range bien défini. Tant que les cours n'auront pas donner un nouveau signal de tendance par une sortie de l'intervalle 3990 / 4060 points, le bureau DayByDay conservera un biais neutre.
Les valeurs à suivre
BASTIDE
Bastide a publié un chiffre d'affaires de 26,6 millions d'euros au troisième trimestre de son exercice 2010-2011, en hausse de 11,4% en données publiées et de 8% en organique. Sur les neuf premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires a atteint 81,2 millions d'euros, en hausse de 9,1% en données publiées et de 6,9% en organique. Bastide « continue de recueillir les fruits de ses investissements commerciaux, illustrés par le renforcement de sa force de vente », se félicite le groupe dans un communiqué.
CREDIT AGRICOLE
Crédit Agricole SA, le véhicule coté de Crédit Agricole, a réalisé au premier trimestre 2011 un résultat net part du groupe de 1 milliard d'euros contre 470 millions sur la même période un an auparavant. Ils avaient alors été affectés par le poids des activités en cours d'arrêt et par la cession d'une partie de la participation dans Intesa Sanpaolo. Selon Reuters, les analystes attendaient en moyenne un chiffre de 992,5 millions d'euros.
UBISOFT
Ubisoft a publié un résultat net négatif de 52,1 millions d'euros au titre de son exercice fiscal 2010-2011 clos le 31 mars dernier. Ce chiffre se compare à une perte nette de 43,7 millions d'euros l'année précédente. En revanche, le résultat opérationnel courant est repassé dans le vert à 29,4 millions d'euros contre une perte opérationnelle de 59,4 millions d'euros l'année précédente. De son côté, le chiffre d'affaires a dépassé la barre du milliard d'euros, à 1,038 milliard contre 871 millions sur l'exercice 2009-2010.
VIVENDI
Vivendi a dévoilé un résultat net ajusté de 950 millions d'euros au premier trimestre de son exercice 2011, en hausse de 29,1% par rapport à la même période en 2010. Il inclut notamment l'impact de l'intégration au premier janvier 2011 de 100% de SFR dans le cadre du Bénéfice Mondial Consolidé (71 millions d'euros) et des dividendes contractuels reçus de GE lors de la cession de 20% de NBCU (70 millions d'euros).
Les chiffres macroéconomiques
La croissance française au premier trimestre s'est élevée à 1% en France et à 1,5% en Allemagne au premier trimestre. Les consensus Reuters étaient de respectivement 0,6% et 0,9%.
La croissance de la zone euro au premier trimestre sera connue à 11 heures.
Aux Etats-Unis, l'indice des prix à la consommation pour avril sera dévoilé à 14h30 et l'indice de la confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour mai à 15h55.
Ce matin, l'euro cote 1,4257 face au dollar.
Hier à Paris
Les marchés actions européens ont retrouvé le chemin de la baisse après deux séances clôturées en territoire positif. Les valeurs liées aux matières premières ont été fortement pénalisées. Ce matin, l'AIE (Agence internationale de l'énergie) a en effet revu à la baisse ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour l'année en cours. A la clôture, le baril de pétrole brut américain pour livraison en juin s'échangeait à 97,28 dollars, en baisse de 0,41%. Les indices CAC 40 et Eurotop 100 ont reculé respectivement de 0,88% à 4 023,29 points et de 0,76% à 2 366,46 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains sont finalement parvenus à rebondir légèrement. Les indices ont été tirés par les secteurs défensifs : biens de consommation courante, santé et utilities. Le secteur des matières premières, en nette baisse au début de la séance a ensuite limité sa pression négative pour finir à l'équilibre. Le spécialiste des équipements de réseaux a été l'un des grands perdants du jour en raison des perspectives décevantes. L'indice Dow Jones a terminé sur un gain de 0,52% à 12 695,92 points tandis que le Nasdaq Composite a progressé de 0,63% à 2863,04 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.