La Bourse de Paris a terminé en légère baisse vendredi (-0,11%), malgré des publications d'entreprises solides et une inflation américaine conforme aux attentes, la Grèce et le Portugal continuant à inquiéter les marchés.
Le CAC 40 a cédé 4,44 points à 4.018,85 points dans un volume d'échanges de 3,60 milliards d'euros après être resté dans le vert pendant toute la matinée grâce aux bons chiffres de la croissance dans la zone euro.
Dépassant les prévisions les plus optimistes, le PIB français a crû de 1% au premier trimestre 2011, porté par la consommation des ménages et l'investissement. En zone euro, il a augmenté de 0,8% sur les trois premiers mois de l'année, une hausse là aussi plus forte qu'anticipée.
"Il y a des bémols qui inquiètent les investisseurs", a toutefois souligné Renaud Murail, gérant d'actions chez B* Capital.
En France, la croissance a été principalement soutenue par la reconstitution des stocks des entreprises.
Or "cet élément porteur va disparaître et les cours élevés du pétrole risquent de peser sur la consommation des ménages et les marges des sociétés. Nous sommes plus inquiets pour le second trimestre", a expliqué le gérant.
En zone euro, les chiffres soulignent "le creusement du fossé" entre la France et l'Allemagne et des pays comme la Grèce et le Portugal qui continuent de faire face à de grosses difficultés, a-t-il ajouté.
L'économie portugaise est entrée officiellement en récession tandis que le PIB grec affiche une baisse de 4,8% par rapport au premier trimestre 2010.
Outre-Atlantique, l'inflation est ressortie en avril conforme aux attentes mais les prix ont continué à progresser.
Du côté des valeurs, Vallourec a terminé en tête du CAC 40 (+6,09% à 89,18 euros) grâce à des résultats solides au premier trimestre et à sa confiance affichée pour le deuxième trimestre.
EADS a gagné 5,84% à 23,09 euros. Malgré une perte nette de 12 millions d'euros au premier trimestre, le groupe a confirmé ses perspectives pour l'année, alors que sa filiale Airbus envisage de produire encore plus d'avions face à la croissance du marché.
Vivendi a pris 1,54% à 19,40 euros après avoir triplé son bénéfice net au premier trimestre grâce à des produits exceptionnels.
Hors CAC 40, Ingenico a reculé de 4,17% à 30,34 euros. Les Etats-Unis ont annoncé leur intention d'empêcher, pour des questions de concurrence, la cession des actifs américains d'Hypercom au fabricant français de terminaux de paiement.