L'euro restait en petite hausse face au dollar vendredi, soutenu par la nette accélération de la croissance économique au premier trimestre dans la zone euro, et alors que les cambistes digéraient la nouvelle progression des prix à la consommation aux Etats-Unis en avril.
Vers 13H00 GMT (15H00 à Paris), la monnaie unique européenne valait 1,4272 dollar, contre 1,4244 dollar jeudi à 21H00 GMT. Jeudi, elle était tombée à 1,4124 dollar, son plus bas niveau depuis le 1er avril, avant de se reprendre.
L'euro baissait face au yen, à 115,09 yens contre 115,31 yens la veille.
Le dollar perdait également du terrain face à la devise japonaise, à 80,64 yens contre 80,95 yens jeudi soir.
Selon une première estimation publiée vendredi, le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro a augmenté de 0,8% sur les trois premiers mois de l'année, soit plus que ne le prévoyaient les analystes.
"Le PIB de la zone euro a bondi au premier trimestre, ce qui confirme que l'économie a connu une expansion soutenue en début d'année", commentait Nick Kounis, économiste chez ABN Amro.
Ce chiffre était de nature à rassurer les marchés sur la vigueur de la reprise économique de la zone euro et à atténuer les craintes de voir les difficultés budgétaires de certains pays fragiles de la zone euro, comme la Grèce et le Portugal, la faire dérailler.
Mais les gains de la monnaie unique restent plafonnés par des inquiétudes persistantes sur la crise des dettes souveraines en zone euro, tempérait Kathleen Brooks, analyste chez Rabobank.
En effet, la crise grecque continue d'occuper les esprits et "semble, avec la perspective de voir le pays nécessiter un second plan d'aide, entrer dans une nouvelle phase", une éventualité qui exacerbe la nervosité des investisseurs, expliquait Mme Brooks.
Autre source de prudence, le Portugal, qui a fait, comme la Grèce et l'Irlande avant lui, appel au début du mois à une aide financière extérieure, a vu son économie se contracter de 0,7% au premier trimestre, confirmant ainsi une récession après un premier recul de 0,6% du PIB au dernier trimestre 2010.
Aux Etats-Unis, les prix à la consommation ont continué de progresser fortement aux Etats-Unis en avril, mais les deux moteurs de leur hausse récente, l'énergie et l'alimentation, ont nettement baissé de régime, selon des chiffres publiés vendredi.
"Pour le moment, rien dans ces chiffres ne peut déclencher une remise en cause par la Fed (Réserve fédérale américaine) de sa politique monétaire très accommodante", notait Rob Carnell, économiste chez ING.
Cette politique de la Fed rend le billet vert moins attractif, notamment face à un euro porté depuis début avril par une première hausse en près de trois ans du taux d'intérêt directeur de la Banque centrale européenne (BCE).
Vers 13H00 GMT, la livre britannique baissait face à l'euro à 87,74 pence, comme face au billet vert à 1,6267 dollar.
La monnaie helvétique reculait face à l'euro à 1,2645 franc suisse pour un euro, comme face à la monnaie américaine à 0,8857 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or a fini à 1.514,36 dollars au fixing du matin contre 1.490 dollars jeudi soir.
Le yuan chinois a terminé à 6,4981 yuans pour un dollar contre 6,4988 yuans la veille.
Cours de vendredi Cours de jeudi
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13H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4272 1,4244 EUR/JPY 115,09 115,31 EUR/CHF 1,2645 1,2592 EUR/GBP 0,8774 0,8743 USD/JPY 80,64 80,95 USD/CHF 0,8857 0,8839 GBP/USD 1,6267 1,6290