Les marchés américains ont finalement perdu environ 1%. Mal orientés en début de séance en raison des mauvais résultats de Disney, les indices ont creusé leurs pertes en seconde partie de séance. Cette évolution s'explique par la baisse des matières premières, dont le pétrole, qui a pesé sur les valeurs qui y sont exposées, comme Alcoa ou ExxonMobil. La hausse du dollar a aussi été un élément défavorable. L'indice Dow Jones a clôturé en repli de 1,02% à 12 630,03 points tandis que le nasdaq composite a cédé 0,93% à 2845,06 points.
Disney (- 5,44% à 41,52 dollars) a affiché la plus forte baisse d'un indice Dow Jones mal orienté. Les résultats du groupe de divertissement ont nettement déçu les investisseurs en raison des mauvaises performances de la division Cinéma. Celle-ci a fait les frais de l'échec au box office du film « Mars Needs Moms » qui a coûté 150 millions de dollars pour n'en rapporter que 20 millions en Amérique du Nord. L'activité de Disney a aussi été pénalisée ce trimestre par les catastrophes au Japon où il possède un parc à thèmes.
Les chiffres économiques du jour
Le déficit commercial des Etats-Unis est ressorti à 48,18 milliards de dollars en mars contre 47,0 milliards attendu par les analystes. En février, le déficit américain s'élevait à 45,44 milliards de dollars.
Les valeurs à suivre aujourd'hui
AIG
AIG et le Trésor américain ont annoncé qu'il allait céder ensemble 300 millions de titres de l'assureur. Au cours de clôture de mardi, cette cession représente un montant de 8,89 milliards de dollars. AIG cédera 100 millions de titres et le gouvernement, 200 millions. Cette opération permettra au Trésor américain de réduire sa participation dans AIG qui s'élève actuellement à 92%. Il avait pris cette participation afin d'éviter l'effondrement de l'ancien géant de l'assurance lors de la dernière crise financière.
Google a provisionné 500 millions de dollars en raison de l'enquête du ministère américain de la justice dans le domaine de la publicité en ligne. En conséquence, le célèbre moteur de recherche a révisé en baisse son résultat net du dernier trimestre de 2,3 milliards de dollars, soit 7,04 dollars par action, à 1,8 milliard de dollars, soit 5,51 dollars par action.
MACY'S
Le groupe de grands magasins Macy's a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre, clos fin avril, et relevé ses objectifs. Le résultat net s'est élevé à 131 millions de dollars, soit 30 cents par action, à comparer avec un bénéfice de 23 millions de dollars, ou 5 cents par action, un an plus tôt. Le consensus était de 18 cents. Le chiffre d'affaires a augmenté de 5,7% à 5,889 milliards de dollars, ce qui est légèrement au dessus des attentes de Wall Street, 5,86 milliards de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.