Les syndicats de professionnels de l'immobilier se sont élevés mercredi contre certaines dispositions du projet de décret réglementant la publicité sur l'affichage, jugeant qu'elles risquent de priver les ménages d'une source importante de financement des travaux de rénovation.
Pour les quatre organisations, "les mesures que le gouvernement s'apprête à prendre auront un impact extrêmement négatif sur le pouvoir d'achat des ménages et sur les projets de travaux de rénovation du patrimoine immobilier des particuliers", écrivent-elles dans un communiqué commun.
La publicité extérieure représente une source importante de financement de travaux. En outre, les revenus obtenus par la location d'emplacements publicitaires pour murs aveugles permettent d'alléger les charges de copropriété des propriétaires et de leurs locataires, font-elles valoir.
Issu du Grenelle de l'environnement, le projet de décret, qui a été soumis à consultation publique, limite la surface publicitaire à 12 m2 et 50% de la taille maximale de la bâche de chantier, et soumet l'affichage à une autorisation administrative préalable.
"Sources de complexités", ces dispositions réglementaires "risquent de décourager les annonceurs", estiment le Syndicat national des professionnels immobiliers (Snpi), l'Union nationale de la propriété immobilière (Unpi), l'Union des syndicats de l'immobilier (Unis) et la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim), qui demandent leur suppression.
Ce projet de décret, qui vise plus largement à réduire "la pollution visuelle", notamment à l'entrée des villes, a fait l'unanimité contre lui, critiqué aussi bien par la profession des afficheurs que par les anti-pub.