Le constructeur automobile italien Fiat pourrait à terme monter jusqu'à 70% du capital de son allié américain Chrysler, contre 30% actuellement, a indiqué Chrysler dans un document remis aux autorités boursières américaines.
Le constructeur américain tombé en faillite en 2009, et ressuscité adossé à Fiat, a annoncé fin avril un plan de refinancement bancaire qui devrait lui permettre de rembourser sa dette de 7,5 milliards de dollars aux gouvernements américain et canadien.
Une fois cette opération achevée, Fiat prévoit de monter à 46% du capital en rachetant 16% du capital pour 1,268 milliard de dollars, selon un accord annoncé le 21 avril.
L'italien devrait ensuite arriver à 51% avant la fin de l'année, lorsque Chrysler aura produit une voiture économe en carburant basée sur une plateforme Fiat.
Selon le document remis aux autorités boursières lundi, une fois le refinancement et la montée à 46% du capital effectifs, Fiat pourra comme il l'entend "acquérir plus de parts" du capital de Chrysler, "à n'importe quel moment, y compris en exerçant les options de rachat qu'il détient sur les parts détenues par le Trésor américain et le fonds" de retraite Veba du syndicat automobile UAW.
"Si Fiat exerce la totalité de ces options (...) sa part dans Chrysler pourrait dépasser 70%", ajoute le document.
A l'inverse, Fiat a également toute latitude pour céder "ses parts à tout moment", note-t-il.
Veba détient 59,2% de Chrysler, Fiat 30%, le Trésor 8,6% et les gouvernements du Canada et de l'Ontario 2,2%.