Les marchés américains semblent bien partis pour enregistrer leur troisième séance consécutive de hausse. La saison de publication des résultats se poursuit favorablement. Des sociétés comme Dean Foods et Fossil ont présenté des performances meilleures que prévu. En revanche, Microsoft enregistre la plus forte baisse de l'indice Dow Jones après avoir annoncé la plus importante acquisition de son histoire, Skype, pour 8,5 milliards de dollars. Vers 17h30, l'indice Dow Jones gagne 0,37% à 12 731,26 points tandis que le Nasdaq Composite gagne 0,45% à 2855,99 points.
Microsoft (- 1,12% à 25,54 dollars) est sous pression après avoir confirmé le rachat de Skype, le fournisseur de services de téléphonie par Internet, pour 8,5 milliards de dollars en numéraire. Il s'agit de la plus importante acquisition de l'histoire de l'éditeur de logiciels. Skype a été racheté à un groupe d'investisseurs emmené par le fonds d'investissement Silver Lake. Ces derniers en avaient fait l'acquisition auprès d'eBay en 2009 sur la base d'une valorisation de 2,75 milliards de dollars.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix des importations ont progressé de 2,2% en avril, après une augmentation de 2,6% en mars. Hors pétrole, elles ont augmenté de 0,6%.
Les stocks des grossistes ont augmenté de 1,1% en mars.
Les valeurs à suivre
BofA
Bank of America prévoit de réduire de moitié son portefeuille de créances immobilières, a indiqué la banque au Financial Times. Cette manoeuvre interviendrait alors que la banque cherche à résoudre rapidement ses problèmes liés à la crise de l'immobilier et au rachat de Countrywide Financial.
MICROSOFT
Microsoft a confirmé le rachat de Skype, le fournisseur de services de téléphonie par Internet, pour 8,5 milliards de dollars en numéraire. Il s'agit de la plus importante acquisition de l'histoire de l'éditeur de logiciels. Skype va devenir une nouvelle division du groupe et sera présidée par Tony Bates, l'actuel directeur général. Il sera directement sous les ordres de Steve Ballmer, président de Microsoft. Les conseils d'administration des deux groupes ont approuvé l'opération.
WARNER MUSIC
Warner Music a enregistré des résultats meilleurs que prévu au second trimestre, clos fin mars. La maison de disques a essuyé une perte nette de 38 millions dollars, soit 25 cents par action, contre une perte de 25 millions de dollars, ou 17 cents par action un an plus tôt. Les analystes interrogés par Thomson Reuters anticipaient en moyenne une perte par action de 28 cents. Le chiffre d'affaires a progressé de 2% à 684 millions de dollars, supérieur aux attentes de Wall Street de 598,4 millions de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.