Les marchés actions européens pourraient repartir timidement à la hausse après le mouvement de prises de bénéfices observé hier. Mais la prudence sera de mise dans l'attente de la décision de la BCE sur les taux. Les investisseurs étudieront avec attention les commentaires de Jean-Claude Trichet concernant la santé des pays du sud la zone euro et l'évolution de l'inflation. Sur le front des valeurs, la séance est marquée par une salve de résultats (Lafarge, Société Générale, Pernod, Axa, Capgemini mais aussi ING, Adidas, Llyods pour BBVA).
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note que l'ancien support à 4071 points a été enfoncé avec violence par une forte bougie noire, avec une longue mèche haute. Cette correction repousse donc toute anticipation haussière : les vendeurs ont repris la main. Il faut maintenant s'attendre à un retour sur 4015 points, support suivant, pour les jours à venir. Le bureau DayByDay prend un avis baissier.
Les valeurs à suivre
BUREAU VERITAS
Bureau Veritas a publié un chiffre d'affaires de 775 millions d'euros au premier trimestre, en hausse de 23,2% à données publiées et de 6,5% en données organiques. Le groupe table en 2011 sur une forte croissance de son chiffre d'affaires et de son résultat opérationnel ajusté. Cette hausse devrait selon lui être liée d'une part à l'impact de la consolidation en année pleine des acquisitions réalisées à ce jour, et d'autre part à une croissance organique supérieure à celle de l'an dernier dans la continuité du second semestre 2010.
PERNOD RICARD
Pernod Ricard a publié un chiffre d'affaires de 1,620 milliard d'euros au troisième trimestre, en hausse de 5% en données publiées et également en croissance organique. Sur les neuf premiers mois de l'exercice, le chiffre d'affaires ressort à 5,902 milliards d'euros, en hausse de 11% à données publiées et de 7% en organique. Outre la croissance interne, le groupe a bénéficié d'un effet devises de + 7% lié à la hausse du dollar américain. En revanche, il a subi un effet périmètre négatif de 3% principalement d- aux cessions de certains actifs scandinaves, espagnols et néo-zélandais.
SOLUCOM
Solucom a publié un chiffre d'affaires annuel de 108 millions d'euros au titre de son exercice 2010-2011 clos le 31 mars dernier, en hausse de 4% par rapport à l'année précédente. Ce chiffre est conforme aux objectifs annoncés, souligne le groupe. Le tassement des effectifs du cabinet en 2010/11, à 915 collaborateurs au 31 mars 2011 contre 978 à fin 2009/10, a freiné la progression annuelle du chiffre d'affaires du cabinet. Au 4ème trimestre il s'est ainsi élevé à 27,8 millions d'euros, contre 28,1 millions d'euros pour la même période de 2009/10.
VIVALIS
Vivalis a publié un chiffre d'affaires de 1,857 million d'euros au premier trimestre contre un chiffre de 599 000 d'euros. Dans le détail, l'activié Prestations de service a vu ses ventes passer de 39 000 euros à 477 000 euros sur la période. De son côté, l'activité Produits de licencing a atteint un chiffre d'affaires de 1,380 millions d'euros contre 560 000 euros au premier trimestre 2010. Le niveau de trésorerie consolidée atteint 37,0 millions d'euros au 31 mars 2011, contre 42,5 millions d'euros au 31 décembre 2010 et 17,0 millions d'euros au 31 mars 2010.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs prendront connaissance à 13h de la décision de la Banque d'Angleterre sur les taux et à 13h45 de celle de la BCE.
Aux Etats-Unis, les marchés surveilleront à 14h30 la productivité et coût du travail au premier trimestre et les inscriptions hebdomadaires au chômage.
A 8h20, l'euro cote 1,4828 dollar.
Hier à Paris
Les marchés actions mondiaux ont prolongé ce mercredi la baisse entamée la veille en intensifiant le mouvement. Après un début de séance hésitant, la publication de données économiques décevantes a précipité le mouvement baissier. La baisse des cours du baril de pétrole a par ailleurs pénalisé les valeurs liées à l'énergie. BNP Paribas est parvenu à se distinguer à la hausse à la faveur de résultats meilleurs qu'attendu. Les indices CAC 40 et Eurotop 100 ont perdu respectivement 1,31% à 4 043,13 points et 1,32% à 2 352,81 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont signé leur troisième séance de baisse consécutive, pénalisés par des indicateurs économiques décevants. Ainsi, selon l'enquête ADP, l'économie américaine a créé 179 000 emplois dans le secteur privé en avril, soit moins qu'attendu. De plus, l'ISM des services a reculé contre toute attente. Sur le front des valeurs, Applied Materials a cédé 0,98% après l'annonce de son rachat de Varian tandis que Coagra a bondi de plus de 3%, soutenu par son offre sur Ralcorp. Le Dow Jones a cédé 0,66% à 12 723,58 points. Le nasdaq composite a perdu 0,47% à 2 828,23 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
ism (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.