La Bourse de New York a fini en hausse vendredi malgré des indicateurs économiques mitigés et la chute de Microsoft, bouclant sa plus forte progression mensuelle de l'année: le Dow Jones a gagné 0,37% et le Nasdaq 0,04%.
Selon des chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average a pris 47,23 points à 12.810,54 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 1,01 point à 2.873,54 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a avancé de 0,23% (3,13 points) à 1.363,61 points.
"Avec un vent favorable porteur de solides profits trimestriels et un dollar affaibli, les choses restent de bon augure pour les marchés boursiers", a observé Michael James, de Wedbush Morgan Securities.
La faiblesse de la monnaie américaine favorise les actifs plus rémunérateurs comme les actions, notamment celles libellées en dollars.
En hausse dans la journée, le marché s'est essoufflé peu avant la clôture d'une journée marquée par des indicateurs mitigés, mais "rien qui soit inattendu, en bien ou en mal", selon Michael James.
Les Américains ont consacré toutes leurs augmentations de revenus du mois de mars à la consommation, la hausse des revenus et des dépenses ayant accéléré par rapport au mois précédent. Et leur moral est remonté en avril, selon l'indice de confiance des consommateurs américains publié par l'université du Michigan.
Toutefois, ils ont dû faire face à une accélération de l'inflation pour le quatrième mois d'affilée (+1,8% sur un an), selon l'indice des prix associés aux dépenses de consommation des ménages (PCE).
L'activité économique dans la région de Chicago en avril a ralenti, mais elle est restée solide.
"Tout a dépendu des résultats", a estimé Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
La forte baisse du titre Microsoft (-2,96% à 25,92 dollars) a pesé non seulement sur le secteur technologique, mais aussi l'indice Dow Jones, dont il est l'un des composant.
L'indice s'est tout de même maintenu à ses plus hauts niveaux depuis mai 2008, et a signé sa plus forte progression mensuelle depuis le début de l'année (+3,98%).
Il s'approchait ainsi des 13.000 points, un "seuil psychologique" susceptible de rencontrer une certaine "résistance", qu'il n'a plus franchi depuis près de trois ans, a souligné M. Cardillo.
Le géant informatique Microsoft n'a pas impressionné avec son dernier trimestre, au cours duquel il s'est laissé distancer par Apple (+0,97% à 350,13 dollars).
Le groupe canadien Research In Motion (RIM), le fabricant du téléphone multimédia BlackBerry également coté à New York, a abaissé ses prévisions de résultats pour le trimestre en cours, publiées le 24 mars, en raison de ventes décevantes. La punition était sévère: le titre a lourdement chuté, de 14,03% à 48,65 dollars.
Le groupe pharmaceutique Merck (+0,50% à 35,95 dollars) a relevé ses prévisions annuelles vendredi après avoir plus que triplé son bénéfice au premier trimestre, grâce un bond des ventes de ses antidiabétiques.
Le premier constructeur mondial d'engins de chantier, Caterpillar (+2,46% à 115,41 dollars), a fait part d'un bénéfice trimestriel "record", plus que quintuplé sur un an, et relevé ses prévisions annuelles avec une demande et des marges améliorées.
Le groupe parvenait encore à impressionner le marché, alors que le titre s'est envolé d'environ 20% depuis le début de l'année (contre 8% pour le S&P 500).
Le groupe pétrolier Chevron (+0,73% à 87,98 dollars) montait malgré un chiffre d'affaires décevant, et le fabricant de pneus Goodyear (+12,04% à 18,15 dollars), revenu dans le vert, était aussi salué pour ses profits supérieurs aux attentes.
Le fabricant de téléphones portables Motorola Mobility (+8,63% à 26,06 dollars), issu de la scission de Motorola, a réduit sa perte au-delà des attentes de Wall Street au premier trimestre, comparé à la même période un an plus tôt.
Le marché obligataire est aussi monté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans s'est replié à 3,296% contre 3,312% jeudi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,406% contre 4,424% la veille.