La bataille lancée par New Delhi se resserre entre les deux constructeurs européens. Les constructeurs américains ont été éliminés au profit du groupe français Dassault.
Souhaitant moderniser ses forces armées, l’Inde a entamé une compétition où les plus grands noms de l’aviation mettent en avant leurs modèles. Cet appel d’offre pour l’achat de 126 avions afin de remporter un contrat est estimé à près de 10 milliards de dollars. Les termes de l’appel d’offre stipulent que 18 appareils seront directement fournis alors que 108 autres seront fabriqués en Inde par Hindustan Aeronautics grâce à un transfert de technologie.
A l’heure actuelle, deux avions ont été retenus, le Rafale de Dassault Aviation ainsi que le Typhoon du consortium européen Eurofighter. Les géants américains Boeing ainsi que Lockheed Martin sont donc passés à la trappe après avoir échoué aux contrôles techniques, le ministère de la Défense privilégiant la technologie européenne. Ainsi Dassault obtient une petite vengeance après l’épisode brésilien. En effet, Washington avait fait pression sur le gouvernement brésilien qui avait élevé le Rafale au rang de favori avant de faire marche arrière et de remettre à plat son appel d’offre.
L’Inde se retrouve donc à arbitrer un vieux conflit datant des années 1980. A l’époque les Européens n’avaient pas réussi à se mettre d’accord sur un modèle d’avion de combat. De cette divergence est donc apparu Eurofighter qui regroupe les constructeurs britanniques EADS, italiens Finmeccanica et allemands BAE Systems. Même si les experts restent sceptiques quand au succès de Dassault, celui-ci garde toutes ses chances avec notamment un Nicolas Sarkozy qui a œuvré en faveur du constructeur en Inde en décembre dernier lors de son passage en Inde. De plus, le Typhoon ne possède pas de nationalité propre ce qui pourrait lui être dommageable si une mobilisation du corps diplomatique français est déployée auprès des autorités indiennes.