La Bourse de Paris a terminé mercredi sur un bond de 2,46%, les investisseurs mettant de côté les craintes sur les dettes pour se concentrer sur les solides résultats des entreprises.
L'indice vedette a engrangé 96,04 points pour s'inscrire à 4.004,62 points dans un volume d'échanges de 3,716 milliards d'euros.
Les autres places européennes ont terminé également en hausse: à Londres, le Footsie a gagné 2,13%, le Dax à Francfort 2,98% et l'Eurostoxx 50 2,23%.
Après avoir progressé de 0,70% la veille, le marché parisien a poursuivi sur sa tendance, avec en ligne de mire, le seuil psychologique des 4.000 points.
Comme lors de la séance précédente, les investisseurs se sont appuyés sur les publications des entreprises de part et d'autre de l'Atlantique.
"Merci les entreprises! Une nouvelle fois, ce sont les résultats d'entreprises qui sont venus en renfort des marchés. Il faut dire que sur le plan de la macroéconomie, hormis quelques statistiques, les investisseurs n'ont pas de raison de se réjouir", notait Philippe Cohen de Barclays Bourse.
En effet, la pression ne s'est pas desserrée sur les dettes en Europe, les taux portugais et grecs à 10 ans ayant atteint de nouveaux records sur le marché obligataire. Des tensions occultées par les investisseurs.
"Nous sommes face à un marché qui monte dans le vide et qui a pour principal moteur d'effacer la baisse excessive de lundi", estime Waldemar Brun-Theremin, gérant d'actions chez Turgot Asset Management.
La décision de l'agence Standard & Poor's d'abaisser la perspective des Etats-Unis avait jeté un froid lundi sur les marchés (-2,35% à Paris), déjà pénalisés par la crise en Europe et les craintes de restructuration de la dette grecque.
"Les investisseurs se sont repenchés sur les entreprises", affirme le gérant, citant notamment les résultats d'Intel aux Etats-Unis qui ont dynamité le secteur technologique comme STMicroelectronics (+4,98% à 8,30 euros) et Alcatel-Lucent (+6,19% à 4,21 euros), la plus forte hausse du CAC 40.
En France, le marché a salué les résultats de Peugeot (+4,69% à 28,45 euros), qui a enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 10,2% au premier trimestre et a confirmé ses prévisions de résultat opérationnel pour 2011, malgré un impact probable de 150 millions d'euros du séisme au Japon.
Le reste du secteur automobile a été bien orienté: Michelin a progressé de 4,55% à 63,65 euros, Renault de 4,32% à 37,89 euros, Faurecia (filiale de Peugeot) de 5,94% à 27,28 euros et Valeo de 4,66% à 41,43 euros.
L'Oréal a gagné pour sa part 3,22% à 85,88 euros après une hausse de 9,3% de son chiffre d'affaires au 1er trimestre, grâce à une forte croissance dans les pays émergents et à une accélération de ses ventes en Amérique du Nord.
Bic a bondi de 6,89% à 64,36 euros après les bons chiffres de sa division grand public au premier trimestre qui ont éclipsé les inquiétudes sur la partie produits promotionnels.
Le marché a également été soutenu par la performance de Total, poids lourd au sein du CAC 40, qui a progressé de 3,29% à 41,87 euros.
De leur côté, les valeurs bancaires ont souffert en fin de séance et ont fini en demi-teinte: Société Générale a cédé 0,03% à 43,69 euros tandis que BNP Paribas a gagné 0,82% à 50,54 euros et Crédit Agricole 1,50% à 10,81 euros.
Cette dernière a annoncé le rachat de 30% de la radio Skyrock à son actionnaire majoritaire, le fonds Axa Private Equity, qui détient 70% du capital.
Enfin, le titre du laboratoire NicOx a connu une séance noire (-20,29% à 1,82 euro) après sa décision de retirer sa demande de mise sur le marché en Europe de son traitement potentiel contre l'arthrose, le naproxcinod.