Les marchés américains sont attendus en nette hausse. La vague de résultats qui s'est abattue sur la cote depuis hier soir est constituée de publications meilleures qu'attendu. Cela est en particulier vrai pour le secteur technologique, où Intel devrait se distinguer à la hausse. En revanche, IBM pourrait rester en queue de peloton pour ne pas avoir assez relevé son objectif annuel. Moins de trente minutes avant l'ouverture, les futures sur le S&P 500 et le nasdaq 100 gagnent 1,34% à 1326,20 points et 1,32% à 2341,50 points.
Hier à Wall Street
Après un milieu de séance hésitant, les marchés américains ont repris le chemin de la hausse. Les investisseurs ont été rassurés par la publication de résultats robustes de la part de plusieurs grandes entreprises. Les chiffres dévoilés par Goldman Sachs se sont par exemple révélés supérieurs aux attentes malgré une forte baisse. Les volumes sont restés très faible, témoignant d'une certaine prudence du marché. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont progressé respectivement de 0,53% à 12 266,75 points et de 0,35% à 2 744,97 points.
Les chiffres macroéconomiques
Aujourd'hui aux Etats-Unis, les investisseurs attendent les ventes de logements anciens pour mars à 16 heures et les statistiques pétrolières hebdomadaires à 16h30.
Les valeurs à suivre
ABBOTT LABORATORIES
Abbott Laboratories a vu son bénéfice fondre de 14% au premier trimestre 2011 en raison de coûts de restructuration et d'acquisition et d'autres dépenses. Le groupe pharmaceutique américain a réalisé un bénéfice net de 864 millions de dollars, ou 55 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le BPA ressort à 91 cents. Le chiffre d'affaires a progressé de 17% à 9,04 milliards. Les analystes interrogés par FacSet tablaient sur un BPA de 90 cents et un chiffre d'affaires de 8,82 milliards.
AT&T
Le premier opérateur télécom américain AT&T a réalisé un bénéfice net en ligne avec les attentes au premier trimestre. Le bénéfice net a progressé de 39% à 3,41 milliards de dollars, ou 57 cents par action soutenu par le dynamisme des smartphones. Hors éléments exceptionnels, le BPA ressort à 58 cents, soit un cents de mieux que le consensus. Le chiffre d'affaires a progressé de 2,3% à 31,2 milliards de dollars, conformément aux prévisions des analystes. AT&T enregistre un gain net de 62 000 clients au premier trimestre, le chiffre le plus bas de son histoire.
IBM
IBM a relevé son objectif de bénéfice par action pour 2011, mais les investisseurs s'attendaient à ce que le groupe informatique soit encore plus optimiste. Il vise désormais un bénéfice par action 2011 « d'au moins 13,15 dollars », contre « au moins 13 dollars » auparavant. Au premier trimestre, la firme d'Armonk (New York) a réalisé un bénéfice net en hausse de 10% à 2,9 milliards de dollars, soit 2,31 dollars par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 2,41 dollars, dépassant ainsi de 11 cents le consensus Thomson Reuters.
INTEL
Intel a dévoilé des résultats et des perspectives supérieurs aux attentes grâce à la forte demande en provenance des entreprises. Au premier trimestre, Intel a réalisé un résultat net en hausse de 29% à 3,2 milliards de dollars, soit 56 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 59 cents, soit 13 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a progressé de 25% à 12,8 milliards de dollars, ce qui est également supérieur aux attentes de Wall Street, 11,59 milliards de dollars.
JUNIPER NETWORKS
Le spécialiste des équipements de réseaux Juniper Networks a présenté des résultats en ligne, mais des perspectives décevantes. Au premier trimestre, le groupe a réalisé un résultat net de 130 millions de dollars, soit 24 cents par action, à comparer avec 163 millions de dollars, ou 30 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 32 cents, en ligne avec les attentes. Le chiffre d'affaires a progressé de 21% à 1,102 milliard de dollars.
UNITED TECHNOLOGY
United Technologies a publié un bénéfice net au premier trimestre 2011 en hausse de 17% à la faveur de l'amélioration de la demande dans l'ensemble de ses activités (ascenseur, aérospatial, climatisation). Le bénéfice net s'est établi à 1,01 milliard de dollars, ou 1,11 dollar par action. Les analystes visaient en moyenne un BPA de 1,07 dollar. Le chiffre d'affaires a progressé de 11% à 13,3 milliards, contre un consensus de 12,8 milliards. Le conglomérat industriel américain a relevé ses prévisions 2011. Il table sur un BPA compris entre 5,25 et 5,40 dollars contre 5,20/5,35 auparavant.
VMWARE
Le spécialiste des solutions de virtualisation VMWare a dévoilé hier soir des résultats meilleurs que prévu. Cette technologie permet de faire fonctionner plusieurs systèmes d'exploitation et donc plusieurs applications sur un même ordinateur. Au premier trimestre, le groupe a réalisé un bénéfice net de 126 millions de dollars, soit 29 cents par action, à comparer avec un bénéfice net de 78 millions de dollars, ou 19 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 48 cents, soit 6 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters.
WELLS FARGO
Wells Fargo a publié au premier trimestre un bénéfice net de 3,76 milliards de dollars, soit 67 cents par action. Ce chiffre se compare à un résultat net de 2,55 milliards, soit 45 cents, l'année dernière sur la même période, soit une hausse de 48%. Les analystes attendaient en moyenne un résultat par action de 66 cents. Le produit net bancaire a atteint 20,3 milliards de dollars sur la période contre 21,4 milliards au premier trimestre 2010. Les analystes attendaient 21,2 milliards.
YAHOO!
Yahoo! a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes. Au premier trimestre, la firme internet a enregistré un bénéfice net en recul de 28% à 223 millions de dollars, soit 17 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 19 cents, soit 3 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a reculé de 24% à 1,214 milliard de dollars. Hors coûts d'acquisition de trafic (recettes reversées aux partenaires publicitaires), le chiffre d'affaires a atteint 1,064 milliard de dollars, supérieur aux attentes de Wall Street de 1,055 milliard.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Université du Michigan : Le centre de recherche sur les sondages de l'Université du Michigan publie, le deuxième vendredi de chaque mois (à 16h00, heure de Paris), son indice de la confiance des ménages (consumer sentiment index). L'indice s'appuie sur un sondage administré à un échantillon dont la taille à été ramenée à 500 personnes. Les cinq questions qui permettent de mesurer le niveau de l'indice concernent la position financière actuelle des sondés et leurs anticipations à un an, leur appréciation du climat des affaires actuel et leurs anticipations à cinq ans, ainsi qu'une question sur l'opportunité d'acheter des biens durables.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
tier 1 / tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires.