Après son coup de blues de lundi, le marché parisien a rebondi mardi (+0,70%), rassuré par la résistance de Wall Street malgré l'avertissement lancé sur la dette américaine, les opérateurs choisissant de privilégier les bonnes nouvelles.
A la clôture, l'indice vedette s'est adjugé 27,34 points pour s'inscrire à 3.908,58 points, dans un volume d'échanges de 3,23 milliards d'euros.
Après avoir lâché plus de 2% la veille, le marché parisien a commencé la séance dans le vert soutenu notamment par la bonne réaction de wall street lundi soir malgré l'avertissement de Standard & Poor's sur la dette américaine.
La progression de l'indice s'est poursuivie avant de s'essouffler légèrement en fin de séance. La bonne orientation du marché a été alimentée par un indicateur immobilier solide et par une ouverture dans le vert de Wall Street.
"Le marché est d'acier", commentait Arnaud de Champvallier, directeur général de Turgot Asset Management. Il s'étonnait lui-même de sa résistance après la décision historique de Standard & Poor's d'abaisser à "négative" la perspective d'évolution de la note de la dette des Etats-Unis et alors que les rumeurs de restructuration de la dette grecque agitent toujours les places financières.
"Les Etats-Unis ont à peine baissé, rien ne semble ébranler la confiance des Américains", a-t-il souligné.
Les investisseurs en Europe ont joué également la carte de la confiance prenant essentiellement en compte les bonnes perspectives de croissance. A cet égard, ils ont été satisfaits de l'accélération de la croissance de l'activité en France en avril, qui a atteint son rythme le plus élevé depuis dix ans et demi.
Ils se sont aussi appuyés sur les résultats meilleurs que prévu de la banque Goldman Sachs et du groupe Johnson & Johnson, ainsi que sur les bons chiffres de la construction de logements en mars venant des Etats-Unis.
Côté valeurs, LVMH (+4,97% à 115,20 euros) a pris la tête du CAC 40, soutenu par un bon chiffre d'affaires trimestriel au premier trimestre et profitant d'un effet de rattrapage alors que le titre a perdu 6,34% depuis le début de l'année.
EDF a logiquement gagné 3,95% à 27,66 euros, le gouvernement ayant tranché en sa faveur en annonçant qu'il vendra à ses concurrents jusqu'à un quart de son électricité d'origine nucléaire au prix de 42 euros le mégawattheure dès 2012.
Les banques qui avaient souffert la veille ont terminé en ordre dispersé. Toujours sous pression le Crédit Agricole a perdu -0,51% à 10,65 euros et BNP Paribas lâchait 0,99% à 50,13 euros, alors que Société Générale se redressait (+0,55% à 43,71 euros).
Saint-Gobain a progressé de 1,03% à 44,08 euros. Le groupe a entamé sa première démarche pour une éventuelle entrée en Bourse de ses activités d'emballages en verre, Verallia.
Du côté des baisses, on note la fragilité du secteur technologique, toujours plombé par les incertitudes sur les chaînes d'approvisionnement venant du Japon: STMicroelectronics cédait 1,51% à 7,90 euros, Ingenico -0,66% à 31,70 euros, Soitec -1,31% à 10,51 euros.