Faurecia a publié au titre du premier trimestre de son exercice 2011 un chiffre d'affaires de 3,63 milliards d'euros, en hausse de 23,7% à données publiées et de 15,1% à périmètre et taux de change constants. Ce chiffre intègre pour 135,9 millions d'euros de chiffre d'affaires de Plastal Allemagne, consolidé au 1er avril 2010, et 46,7 millions d'euros de chiffre d'affaires de Plastal Espagne, consolidé au 1er octobre 2010. En outre, la contribution des activités d'Angell-Demmel, reprises au 1er janvier 2011, au chiffre d'affaires du groupe est de 17,5 millions d'euros sur la période.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Faurecia est leader dans chacune de ses activités.
- Faurecia est un équipementier de « rang 1 », considéré comme incontournable. Il a comme clients quasiment tous les grands constructeurs mondiaux.
- La capacité de Faurecia à imposer ses prix a été renforcée grâce à un changement des relations clients-fournisseurs suite à la crise automobile
- 2009 a marqué un tournant indéniable pour l'équipementier automobile qui s'est profondément transformé et a rationalisé sa structure industrielle. Le groupe a renoué avec les bénéfices au premier semestre 2010 et a relevé plusieurs fois ses objectifs annuels.
- Faurecia évolue maintenant sur des secteurs extrêmement porteurs que sont l'allégement des composants des véhicules et la réduction des émissions de CO2 par véhicule. Sa politique de R&D lui permet de concevoir et de mettre à la disposition des constructeurs des innovations différenciantes attendues par les clients finaux.
- La feuille de route à HORIZON 2014 présentée mi-juin 2010, avec notamment un doublement du chiffre d'affaires dans les pays émergents, a convaincu les analystes.
- Le retour aux acquisitions, après des années d'immobilisme, atteste les ambitions retrouvées de Faurecia.
- Le groupe a accru son internationalisation. Il est bien implanté en Allemagne, 1er marché automobile européen.
- Le groupe est également implanté en Chine avec 17 usines et 4 centres de recherche et développement (R&D). Il poursuit son ancrage avec un accord de partenariat début juillet 2010 avec deux groupes chinois, Geely et Limin.
- PSA Peugeot Citroên est le principal actionnaire du groupe ; c'est un atout.
Les points faibles de la valeur
- La valeur souffre d'un historique de performance difficile.
- Bien que réduite, la dette du groupe reste son talon d'Achille.
- Le groupe réalise encore deux tiers de son activité en Europe.
- Faurecia est pénalisé en cas de hausse des matières premières.
Comment suivre la valeur
- Le titre change de statut boursier : d'une valeur de restructuration, Faurecia est désormais considérée comme une valeur ayant une vraie dynamique de croissance.
- Plus généralement, les équipementiers automobiles ont retrouvé grâce aux yeux des investisseurs. Faurecia est l'un de ceux qui a le moins progressé en 2010 (+40% contre +80% pour Valeo et +187% pour Plastic Omnium), ce qui lui confère encore un potentiel d'appréciation selon les analystes.
- L'équipementier automobile dépend, à l'image de ses concurrents, entièrement des commandes des constructeurs, qui sont de surcroît de plus en plus exigeants.
- Le nombre d'immatriculations de véhicules neufs est un bon indicateur de la tendance du marché.
- Le redéploiement géographique reste à suivre suite notamment à la création de deux coentreprises en Chine.
- Le marché spécule régulièrement sur un retrait de la cote ou une revente de la participation de PSA. L'acquisition d'Emcon a dilué la participation du constructeur de 71% à 54%, ce que certains interprètent comme le début de son désengagement.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Automobile - Equipementiers
Les prévisions des fabricants de pneumatiques sont bonnes pour l'année 2010. Bridgestone prévoit un profit net de 91 milliards de yens. Michelin se déclare optimiste car la hausse des cours des matières premières, si elle devait se poursuivre, devrait être compensée par des hausses de prix. Pirelli a, lui, revu à la hausse ses objectifs pour l'ensemble de l'année. Même optimisme chez les autres équipementiers : la plupart d'entre eux considèrent qu'ils sont sortis de la crise. Faurecia, le numéro un français du secteur, considère que la situation risque d'être encore difficile en Europe au second semestre. Toutefois il compte reprendre ses dépenses d'investissements et de R&D sur un horizon de deux-trois ans. Quant à Plastic Omnium, il affirme que la moitié des équipementiers est sortie de la crise, mais que les autres doivent faire attention aux problèmes de liquidité.