Les marchés actions européens rebondissent après leur chute d'hier. Les indices sont soutenus par des résultats d'entreprises meilleurs que prévu. Les secteur du luxe et de l'automobile sont à la fête après les chiffres encourageants de LVMH et Faurecia. L'industrie est également à l'honneur à la faveur du relèvement d'objectifs de Zodiac. Les valeurs financières sont également bien orientées, soutenues par des rachats à bon compte dans l'attente des résultats de Goldman Sachs cet après-midi. A 12h25, le CAC 40 gagne 0,62% à 3905,49 points tandis que l'Eurotop 100 gagne 0,46% à 2318,31 points.
En hausse de 3,15% à 50,15 francs suisses, Novartis enregistre la plus forte hausse de la Bourse de Zurich. Les investisseurs saluent les résultats du premier trimestre solides publiés par le groupe pharmaceutique bâlois. Ce dernier a confirmé ses prévisions annuelles. Sur les trois premiers mois de l'année, Novartis a réalisé un bénéfice net en baisse de 4% à 2,82 milliards de dollars. Ce chiffre ressort au-dessus du consensus de 2,59 milliards. Le chiffre d'affaires a progressé de 16% à 14,03 milliards de dollars. Le marché prévoyait seulement un chiffre d'affaires de 13,76 milliards.
En hausse de 5,39% à 28,07 euros, EDF signe de loin la plus forte hausse du CAC 40. Les investisseurs saluent la décision de l'Etat concernant le prix de vente de l'électricité dans le cadre de la loi sur la nouvelle organisation du marché de l'électricité (dite loi Nome). Comme anticipé par les rivaux de l'électricien public (Poweo, Direct Energie, GDF Suez), le gouvernement a tranché en faveur de l'opérateur historique en annonçant qu'il vendra à ses concurrents jusqu'à un quart de son électricité d'origine nucléaire au prix de 42 euros le megawattheure à partir de 2012.
Zodiac Aerospace (+ 4,31% à 52,32 euros) est propulsé parmi les plus fortes hausses du sbf 120 par des résultats semestriels meilleurs que prévu et le relèvement de son objectif de rentabilité opérationnelle annuel. L'équipementier aéronautique bénéficie du courant ascendant de la reprise du secteur aérien. Au premier semestre, clos fin février, Zodiac a réalisé un résultat net de 114,3 millions d'euros, en hausse de 158,8% et un résultat opérationnel courant de 184,2 millions d'euros, en augmentation de 141%.
Les chiffres macroéconomiques
Selon l'estimation flash de Markit, l'indice PMI des services dans la zone euro a reculé à 56,9 en avril contre 57,2 en mars et un consensus de 56,9. Dans le secteur manufacturier, l'indice PMI a en revanche légèrement progressé de 57,5 en mars à 57,7 en avril. Les analystes visaient 57. L'indice composite est ressorti à 57,8 après 57,6 en mars et un consensus de 57,1. En Allemagne, l'indice PMI des services a reculé en avril à 57,7 contre 60,1 en mars et 59,8 attendus. Le secteur manufacturier a progressé à 61,7 contre 60,9 en mars et un consensus de 60.
Selon les dernières données disponibles, le compte des opérations courantes de l'Union européenne avec les pays tiers a enregistré un déficit de 18,2 milliards d'euros au quatrième trimestre 2010, contre un déficit de 4,8 milliards au quatrième trimestre 2009 et un déficit de 15,5 mrds au troisième trimestre 20103.
Aux Etats-Unis, les investisseurs prendront connaissance à 14h30 des permis de construire et mises en chantier pour mars.
A 12H15, l'euro cote 1,4272 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.