L'indice nikkei de la Bourse de Tokyo a clôturé lundi en recul de 0,36%, les investisseurs évitant les risques avant les annonces de résultats des grandes entreprises nippones, sur fond de hausse du yen et d'incertitudes quant à l'accident nucléaire de Fukushima.
A la fermeture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a abandonné 34,87 points pour tomber à 9.556,65 points. Il a oscillé à la hausse et à la baisse durant la séance.
L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a reculé pour sa part de 0,59% pour s'afficher à 836,34 points.
L'activité a été faible, avec seulement 1,65 milliard de titres échangés sur le premier marché.
Les donneurs d'ordres n'apprécient pas le regain de la monnaie japonaise face au dollar et à l'euro, ce qui rejaillit négativement sur les affaires et la valeur des principales sociétés exportatrices nippones.
Le billet vert coûtait environ 82,90 yens à la clôture de la place tokyoïte, soit une perte d'environ 0,25 yen en quelques heures, tandis que la devise européenne fléchissait de quelque 0,70 yen à 119,20 yens.
Dans ce contexte défavorable, l'action du géant de l'électronique Sony a cédé 1,38% à 2.427 yens, celle de son rival Panasonic 0,79% à 1.006 yens et celle du groupe Canon, très présent en Europe, a perdu 1,36% à 3.620 yens.
Le titre du pionnier des jeux vidéo, Nintendo, également très sensible aux variations de taux de change, a pour sa part subi un recul de 2,27% à 20.200 yens.
Dans le domaine de l'automobile, l'action du premier constructeur nippon, Toyota, a lâché 0,46%, à 3.225 yens, et celles des deux autres fleurons japonais de cette industrie, Honda et Nissan, ont respectivement décliné de 0,13% à 2.981 yens et de 1,11% à 715 yens.
La plupart des groupes japonais feront état de leurs résultats financiers et de leurs perspectives pour l'année en cours dans les prochaines semaines.
Le mois de mars, coupé en deux par le séisme et le tsunami, est inclu dans la période trimestrielle qui sera passée en revue, mais les actionnaires veulent surtout savoir comment les entreprises voient l'avenir à court terme alors que le Japon vient de vivre sa plus grave catastrophe depuis la Deuxième guerre mondiale, avec des pertes humaines et matérielles considérables.
Une certaine perplexité existe aussi sur le fait qu'il faudra de six à neuf mois pour stabiliser la situation à la centrale nucléaire de Fukushima, selon l'opérateur Tokyo Electric Power (Tepco). Les investisseurs voient d'un bon oeil qu'un délai soit annoncé mais ils aimeraient être certains qu'il sera tenu.
Les travaux sur place sont pour l'heure ralentis par la présence d'eau contaminée qu'il faut évacuer des bâtiments et traiter, tandis qu'il est crucial de continuer d'en déverser dans les réacteurs et piscines de désactivation pour refroidir le combustible.
L'action Tepco a terminé lundi en repli de 0,42% à 467 yens.
Selon des médias japonais, le groupe envisage de vendre des actifs détenus dans l'opérateur de télécommunications KDDI afin d'obtenir les fonds requis pour payer les dédommagements aux personnes forcées de quitter leur domicile ou d'y vivre cloîtrées à cause des émissions radioactives de la centrale de Fukushima.
Le titre KDDI a fléchi de 0,40% à 499.000 yens.