L'euro s'est légèrement replié vendredi face au dollar, pâtissant des nouvelles difficultés des pays les plus endettés de la zone euro et d'indicateurs positifs aux Etats-Unis.
Vers 21H00 GMT (23H00 à Paris), l'euro valait 1,4431 dollar contre 1,4488 dollar jeudi à la même heure.
La monnaie européenne perdait aussi du terrain face à la devise nippone à 119,93 yens contre 120,97 yens jeudi soir.
Le dollar reculait face au yen à 83,09 yens contre 83,47 yens la veille.
"On voit les inquiétudes concernant la dette des pays périphériques (de la zone euro) revenir sur le devant de la scène", a constaté Vassili Serebriakov, de la banque Wells Fargo.
"La tendance à la hausse de l'euro n'a pas changé mais le marché fait un pas en arrière, vu que ces inquiétudes prennent de l'importance", a-t-il ajouté.
L'Irlande, qui bénéficie de l'aide financière de ses partenaires européens, a vu sa note abaissée de deux crans par l'agence Moody's. Elle a ainsi été reléguée au plus bas niveau possible pour les emprunteurs fiables.
Le marché continuait par ailleurs de s'interroger sur la possibilité d'une restructuration de la dette de la Grèce.
Les rumeurs qui avaient couru jeudi ont pourtant été démenties par le Premier ministre Georges Papandreou, qui a présenté un plan de privatisations massif, doublé d'économies budgétaires supplémentaires en 2011.
Le dollar a conservé ses gains après la publication d'une série d'indicateurs aux Etats-Unis, dans l'ensemble meilleurs que prévu. Ils ont notamment montré une accélération surprise de l'activité manufacturière dans la région de New York (indice Empire State) et une remontée, inattendue également, de l'indice de confiance des consommateurs mesuré par l'université du Michigan.
Sur le front de l'inflation, les prix à la consommation ont continué d'augmenter, en hausse de 0,5% sur un mois en mars. Sur un an, ils sont en hausse de 2,7%, une augmentation en théorie supérieure à la cible de la banque centrale (Fed).
Mais l'inflation de base, hors alimentation et énergie, est restée limitée à 1,2% sur un an, ce qui fait dire à Alan Ruskin, de la Deutsche Bank, que cette statistique "ne va faire qu'alimenter la tendance récente à repousser le premier resserrement monétaire de la Fed à un moment avancé de 2012".
"Pour le moment, elle donne plus de pouvoir" à ceux qui pensent que la politique monétaire de la banque centrale doit rester généreuse, a-t-il ajouté.
En zone euro, l'inflation a aussi atteint 2,7% sur un an en mars, un chiffe plus élevé que prévu. Les dirigeants de la Banque centrale européenne (BCE) se montrent quant à eux très fermes face à l'accélération de la hausse des prix, et ont déjà relevé leurs taux la semaine dernière, entraînant l'euro à ses plus hauts niveaux depuis janvier 2010.
Vers 21H00 GMT, la livre britannique progressait face à la monnaie unique européenne à 88,40 pence pour un euro, mais baissait face au billet vert à 1,6318 dollar.
La monnaie helvétique montait face à la devise européenne à 1,2874 franc suisse pour un euro, et se stabilisait face au billet vert à 0,8920 franc suisse pour un dollar.
La devise chinoise a terminé à 6,5317 yuans pour un dollar contre 6,5313 yuans la veille.
Cours de vendredi Cours de jeudi
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21H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4431 1,4488 EUR/JPY 119,93 120,97 EUR/CHF 1,2874 1,2927 EUR/GBP 0,8840 0,8862 USD/JPY 83,09 83,47 USD/CHF 0,8920 0,8916 GBP/USD 1,6318 1,6348