Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, a affirmé que la réforme de la fiscalité du patrimoine n'était qu'une "première étape", avant "un débat de fond" avec les Français qui pourrait déboucher sur la suppression de l'ISF, un impôt selon lui "intenable".
"On n'a pas les moyens de supprimer totalement l'ISF", l'impôt de solidarité sur la fortune, qui rapporte 3 milliards d'euros par an, a observé M. Copé.
Aussi, "dans un premier temps, on supprime le bouclier fiscal et on réaménage le barême de l'ISF", mais "c'est une première étape", a-t-il insisté.
Ensuite, "il y aura la campagne présidentielle, ce sera l'occasion de proposer aux Français une réforme fiscale globale dont l'ISF fera partie", a-t-il ajouté.
"Il faudra voir avec les Français la réalité des choses. Un système fiscal, ça doit être à la fois juste, ce doit être un élément de redistribution des revenus mais aussi un élément de compétitivité fiscale. Nous sommes encore le seul pays d'europe à avoir un ISF. C'est intenable", a-t-il affirmé.
L'ISF, "c'est ce qui encourage les délocalisations de fortune, c'est quelque chose qui, à mon sens, est contraire à l'intérêt économique de notre pays (...) c'est un gros problème parce que que si les fortunes se délocalisent, ça retombe sur qui les impôts à payer? Sur les classes moyennes!", a-t-il déploré.
Pour sa réforme de la fiscalité du patrimoine, le gouvernement vient de trancher en faveur d'un simple aménagement de l'ISF, avec un seuil d'entrée relevé à 1,3 million d'euros de patrimoine, en plus de la suppression du bouclier fiscal.