Les marchés américains ont terminé la séance de mardi en repli. Les investisseurs ont été déçus par les résultats mitigés publiés par Alcoa. Ils ont par ailleurs réagi à l'annonce du violent séisme qui a frappé le Japon, et au relèvement du niveau de gravité de la catastrophe de Fukushima. Autre source d'inquiétude : le nouveau repli des cours du pétrole brut, qui a pesé qur les valeurs énergétiques. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont perdu respectivement 0,95% à 12 263,58 points et 0,96% à 2 744,79 points.
La saison de publication des résultats du premier trimestre aux Etats-Unis a commencé sur une déception. Le chiffre d'affaires du fabricant d'aluminium Alcoa publié lundi soir n'a pas été à la hauteur des attentes. Résultat, l'action Alcoa a chuté de 6,02% à 16,70 dollars. Alcoa a pourtant renoué avec les profits sur cette période grâce à la progression des cours de l'aluminium. Mais certains analystes s'inquiètent justement du fait que le potentiel de progression des cours de l'aluminium soit désormais limité.
Les chiffres économiques du jour
Le déficit commercial des Etats-Unis a atteint 45,76 milliards de dollars au mois de février contre 44,5 milliards attendu par les analystes. En janvier, il s'était élevé à 46,97 milliards.
Les valeurs à suivre aujourd'hui
ALCOA
Alcoa a renoué avec les profits au premier trimestre grâce à la progression des cours de l'aluminium, mais son chiffre d'affaires n'a pas été à la hauteur des attentes. Au premier trimestre, le bénéfice net du fabricant d'aluminium s'est établi à 308 millions de dollars, ou 29 cents par action, contre une perte nette de 201 millions de dollars, ou 20 cents par action, un an plus tôt. Le bénéfice réalisé au titre des opérations poursuivies, hors éléments exceptionnels, est ressorti à 27 cents, en ligne avec les attentes.
CHEVRON
Chevron s'attend à ce que ses bénéfices du premier trimestre 2011 soient supérieurs à ceux du dernier trimestre 2010, a indiqué le groupe pétrolier. Le groupe s'attend à ce que ses résultats soient soutenus par la hausse des cours du pétrole brut. Chevron a précisé avoir perçu en moyenne 88,23 dollars par baril de pétrole brut de ses champs américains sur les deux premiers mois de l'année, en hausse de 11% par rapport au trimestre précédent et en hausse de 20% par rapport au premier trimestre 2010.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.