La Bourse de Paris a terminé lundi en légère baisse (-0,57%), dans un marché manquant d'entrain et attendant l'ouverture de la saison des résultats qui débute ce soir aux Etats-Unis.
L'indice parisien a reculé de 23,21 points à 4.038,70 points dans un volume d'échanges peu étoffé de 2,745 milliards d'euros.
Sur les autres grandes places européennes, l'attentisme a été de mise: Francfort a reculé de 0,17%, Londres de 0,04% et l'Eurostoxx 50 de 0,34%.
Après avoir été quasi-stable toute la semaine passée, le marché parisien a une nouvelle fois opté pour la prudence, profitant d'une séance mince sur le plan macroéconomique.
"Il n'y a pas eu énormément d'actualité, ni de tendance, malgré quelques craintes en début de séance avec le Japon (qui a subi une puissante réplique lundi dans le nord-est)", a indiqué Aurélien Hotton, conseiller boursier chez Swiss Life Gestion Privée.
Les investisseurs sont restés sur la retenue avant le démarrage de la saison des résultats aux Etats-Unis avec, comme de coutume, la publication du géant de l'aluminium Alcoa ce soir.
"Au-delà des résultats en eux-mêmes, les investisseurs vont surveiller le discours des entreprises pour l'exercice 2011 et en particulier la manière dont vont être abordés la hausse du coût des matières premières et la catastrophe japonaise qui pourrait être un prétexte à des révisions", a-t-il estimé.
Côté valeurs, la séance a été marquée par la reprise de cotation d'EDF et d'EDF Energies Nouvelles après l'annonce vendredi du rachat par l'électricien des 50% qu'il ne détient pas encore dans sa filiale.
EDF a terminé en tête du CAC 40 (+1,99% à 27,92 euros) et EDF EN en tête du SBF 120, avec un bond de 9,74% à 40,21 euros.
Sanofi-Aventis a de son côté gagné 1,04% à 51,27 euros après avoir finalisé l'acquisition de Genzyme. Le laboratoire français détient désormais plus de 90% du capital la société américaine de biotechnologies qui est devenue sa filiale à l'issue d'une "fusion simplifiée".
En revanche, Schneider Electric a trébuché de 3,66% à 117 euros après que des rumeurs ont fait état d'une possible offre du groupe français sur Tyco International, dont la capitalisation boursière est de 22,3 milliards de dollars. L'action, qui évolue tout près de ses plus hauts historiques, était en hausse avant l'apparition de cette rumeur, que le groupe a refusé de commenter.
Les automobiles ont terminé en baisse: Peugeot a perdu 2,02% à 28,12 euros et Renault 2,21% à 38,98 euros, alors que la démission du numéro 2 Patrick Pelata a été acceptée après un conseil d'administration chargé d'y voir plus clair dans la fausse affaire d'espionnage.
"Il a démissionné de son poste, mais il ne quitte pas le groupe", a déclaré à l'AFP une source proche du dossier.
Publicis a reculé de 2,65% à 38,57 euros, affecté par une révision à la baisse de sa filiale ZenithOptimedia, a indiqué M. Hotton.
Le séisme au Japon ainsi que les troubles politiques au Moyen-Orient vont amputer les investissements publicitaires et imposent donc une révision des prévisions de croissance du marché mondial pour 2011, a indiqué lundi l'agence média du groupe Publicis.
Hors CAC 40, Areva a cédé 0,50% à 31 euros. Le groupe a versé un paiement provisoire de 1,62 milliard d'euros à Siemens pour acquérir sa part de 34% au capital d'Areva NP, l'ancienne Framatome ANP.
Enfin, le titre NYSE Euronext a reculé de 1,64% à 26,31 euros. Le conseil d'administration de l'opérateur boursier a rejeté "à l'unanimité" l'offre d'achat déposée par les américains Nasdaq OMX Group et InterContinental Exchange (ICE), lui préférant celle de l'Allemande Deutsche Börse.