L'action Marks & Spencer (+ 4,20% à 354,50 pence) affiche la plus forte hausse de l'indice FTSE 100. Le distributeur britannique a présenté ce matin des chiffres du quatrième trimestre marqués par une croissance de ses ventes au Royaume-Uni à magasins comparables, +0,1%, alors que les analystes interrogés par Reuters anticipaient un recul de 2% à 4%. Les ventes ont en particulier été soutenues par l'alimentation. Au total, le chiffre d'affaires du groupe a progressé de 2,3%.
Le chiffre d'affaires a progressé de 12,6% à l'international malgré des conditions de marché difficiles en Irlande et en Grèce.
« Nous avons connu un bon quatrième trimestre dans un ENVIRONNEMENT difficile. (...) De bons produits appuyés par une bonne publicité font que nous avons surperformé le marché dans l'alimentaire et la confection », s'est félicité Marc Bolland, directeur général de Marks & Spencer.
Marks & Spencer se distingue des autres distributeurs britanniques qui sont victimes des mesures de restrictions budgétaires du gouvernement.
Pour autant, il reste prudent sur ses perspectives en raison de conditions d'activité de plus en plus difficiles, étant donné la baisse du revenu disponible des consommateurs et la hausse des prix des matières premières.
Marks & Spencer vise une progression maximum de 25 points de base de sa marge brute sur l'exercice 2011/2012 grâce à des mesures destinées à limiter la hausse des coûts des intrants.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Distribution généraliste
Tout l'enjeu d'une croissance durable pour les grands acteurs français, que sont Carrefour et Auchan, repose notamment sur la relance de leurs hypermarchés français. Ils représentent le coeur de l'activité de ces groupes, d'où leur intérêt stratégique. Pourtant, alors qu'ils constituent le premier contributeur à son chiffre d'affaires et à son résultat, les hypermarchés français de Carrefour n'ont cessé d'enregistrer des performances décevantes par rapport à la concurrence. Pour réinventer l'hypermarché, Carrefour vient de lancer un nouveau concept : Carrefour Planet. L'objectif est de permettre au client de ne plus envisager les courses comme une corvée. Ce nouvel hypermarché s'organise autour de neuf univers dont la beauté, le bio, le marché (produits frais), ou les loisirs, et s'inspire du grand magasin, multi-spécialiste. De grandes marques (L'Oréal, Apple, Coca Cola) ont investi ce nouveau concept avec des stands dédiés.
Distribution spécialisée
Selon l'Institut Français de la mode (IFM), les ventes d'habillement sur internet ne cessent de se développer. A fin juin, elles ont bondi de 30% sur un an. Elles représentent désormais 8,6% du marché français de l'habillement. De plus en plus d'acteurs développent leur site de ventes : le dernier en date est l'enseigne Zara. Néanmoins, la mode féminine étant vendue sur Internet à un prix qui est 11% inférieur en moyenne au reste du marché, se pose le problème de la viabilité des points de vente classiques. L'essor de la commande par Internet représente un changement important pour les acteurs de la vente par correspondance (VPC). Selon le président de Redcats, entre 70% et 80% du chiffre d'affaires du groupe est désormais réalisé en ligne. La possibilité de faire du shopping depuis un téléphone mobile devrait encore accélérer cette mutation. Ainsi environ 600.000 applications I-Phone pour le site Vente-Privée.com auraient été téléchargées depuis son lancement en juin. Grâce à Internet, certains experts estiment que, d'ici à 5 ans, la vente à distance devrait peser au moins 15% à 20% des ventes d'habillement en France.