Les indices européens oscillent ce matin entre hausse et baisse en attendant l'ouverture de Wall Street. La séance est marquée par une vague de fusions et acquisitions. Rhodia se distingue notamment après l'OPA amicale de Solvay. De son côté, Vivendi a annoncé le rachat de la participation de Vodafone dans SFR. Enfin, Nyse Euronext fait toujours l'objet d'une tentative de rachat par Nasdaq OMX et Intercontinental Exchange. Vers 12h, les indices CAC 40 et Eurotop 100 évoluent respectivement en baisse de 0,16% à 4 048,41 points et en hausse de 0,05% à 2 367,95 points.
En Europe, Vodafone (+ 1,48% à 181,75 pence) affiche l'une des plus fortes hausses du Footsie 100 après avoir vendu ses 44% de SFR à Vivendi pour 7,95 milliards d'euros. L'opérateur britannique a accéléré l'optimisation de son portefeuille d'actifs au cours des derniers mois. Vodafone, qui entend se concentrer sur les marchés de l'Europe, de l'Afrique et de l'Inde, vient de racheter les 33% de son partenaire Essar dans Vodafone Essar. En fin 2010, il avait cédé sa participation dans le japonais Softbank pour 5 milliards de dollars et celle de 3,2% dans China Mobile pour 4,3 milliards de livres sterling.
A Paris, Rhodia bondit de plus de 48% à 31,27 euros pour s'aligner sur l'offre de Solvay. Le groupe de chimie belge a annoncé ce matin une offre d'achat amicale de 3,4 milliards d'euros, soit 31,60 euros par action, sur son homologue français. La proposition, qui représente une prime de 50% par rapport au cours de clôture de vendredi (21,065 euros), a été recommandée à l'unanimité par le conseil d'administration de Rhodia. "Le projet présenté aujourd'hui est une formidable opportunité pour Rhodia, pour ses équipes, et ses actionnaires", a commenté le PDG du groupe français, Jean-Pierre Clamadieu.
Ingenico gagne 0,93% à 31,92 euros après avoir annoncé l'acquisition des activités solutions de paiement électronique d'Hypercom aux Etats-Unis pour un montant de 54 millions de dollars en numéraire. Verifone a racheté en novembre son compatriote Hypercom et cède ainsi des activités qui faisaient doublons. Cette opération est jugée positive d'un point de vue stratégique par les analystes car la position du spécialiste français des transactions sécurisées était historiquement faible sur le marché américain.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix à la production ont progressé de 0,8% au mois de février contre une hausse de 0,7% attendu par le consensus. En données annuelles, ce chiffre a cr- de 6,6% contre 6,7% attendu.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4208 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.