La Caisse des dépôts (CDC) a enregistré une hausse de 8,6% de son bénéfice net en 2010, à 2,151 milliards d'euros, tiré par la contribution du Fonds stratégique d'investissement (FSI) et de la foncière Icade, selon un communiqué publié jeudi.
La CDC va reverser à l'Etat 839 millions d'euros d'équivalent dividende au titre de ce résultat 2010, soit 39%. Traditionnellement, la Caisse attribuait à l'Etat environ un tiers de son résultat, mais le régime a été revu en 2010.
Il prévoit désormais que la CDC reverse 50% de son résultat consolidé, mais avec un plafond à 75% du résultat social. Or dans le cas de l'exercice 2010 ce plafond a été atteint, limitant donc à 39% la part rétrocédée à l'Etat.
Le directeur général de la Caisse, Augustin de Romanet, a précisé que l'établissement verserait également 330 millions d'euros supplémentaires à l'Etat au titre de l'exercice 2009, pour se conformer au nouveau régime de répartition.
Par ailleurs, la Caisse s'acquittera de 369 millions, toujours au profit de l'Etat, au titre de l'équivalent de l'impôt sur les sociétés.
Quant au fonds d'épargne, qui assure la gestion de l'épargne réglementée (Livret A, LDD et LEP), il assurera à l'Etat jusqu'à 965 millions d'euros, prélèvement maximal qu'il est fondé à demander.
Concernant le résultat de la CDC, la contribution du FSI a quasiment triplé, passant de 118 à 320 millions d'euros grâce à un effet d'année pleine. Le Fonds n'avait bénéficié des apports d'actifs de ses deux actionnaires qu'en juillet, ce qui avait tronqué son exercice 2009.
Quant à Icade, il a dégagé une plus-value de 1,150 milliard réalisée lors de la vente de 23.358 logements à un consortium d'organismes mené par la Société nationale immobilière (SNI), autre filiale de la CDC.
Le groupe Icade a entrepris un virage stratégique vers la détention exclusive de bureaux et de centres commerciaux.
"L'année 2010 est une année excellente", a commenté M. de Romanet.
Il a souligné la progression continue du rendement récurrent des fonds propres (hors éléments exceptionnels), qui est passé de 8% en 2007 à 9,4% en 2010.
"Le rendement des capitaux propres du groupe est le plus élevé de l'histoire de la CDC", a-t-il expliqué.
Pour M. de Romanet, cette hausse mérite d'autant plus d'être remarquée qu'elle se conjugue à une hausse des capitaux propres, qui atteignaient, fin 2010, 20,236 milliards d'euros.
"La CDC a effacé la crise", a-t-il résumé, rétablissement signalé notamment par le fait que le niveau de capitaux propres est désormais supérieur à ce qu'il était en 2007.