Les prix agricoles à la production ont faiblement augmenté en février, de +0,5% par rapport au mois de janvier, ce qui porte leur progression à 20,9% sur douze mois, selon des chiffres publiés jeudi par l'Insee, qui relève que la hausse des prix des céréales se poursuit.
Dans le même temps, les prix d'achat à la production (énergie, semences, engrais, alimentation, etc.) ont augmenté de 0,7% sur un mois et 8,7% sur un an. Les prix des aliments pour animaux s'est accru de 20,4% sur un an.
En février, les prix de vente des céréales ont augmenté faiblement (+0,3%) mais "à partir de niveaux quasiment jamais atteints", souligne l'Insee. Sur un an, le prix des cérales a plus que doublé (+121,8%).
La demande de blé est importante, car les pays d'Afrique du Nord, notamment, constituent des stocks de précaution", selon l'Insee.
En revanche, "des prévisions de récolte de maïs importantes aux Etats-Unis ont fait baisser les prix" de 1,2% sur un mois (+81,4% sur un an).
Le prix des oléagineux a diminué en février de 3,8% (+68,0), en raison d'une baisse sensible du prix du colza (principale graine olégineuse produite en France). Selon l'Insee, les marchés ont anticipé une offre abondante de soja, grâce à des conditions climatiques favorables en Argentine, une graine qui peut être partiellement utilisé à la place du colza dans l'alimentation animale.
Le prix du vin a quasi stable à +0,1% (+4,5% sur un an).
Le prix de la pomme de terre est en forte hausse sur un an (+140,2%) en raison d'un baisse de volume de production en Europe et d'une demande soutenue des pays de l'Est.
Le prix du lait de vache est en hausse de 7% sur un an.
Pour les fruits frais, en glissement annuel, la hausse atteint 18,7%. "La poire et la pomme se commercialisent à des prix plus élevés en raison de productions européennes plus faibles".
En revanche, les légumes frais affichent une baisse de 20,4% par rapport à l'année dernière. "Des conditions climatiques douces ont permis d'obtenir plus tôt des récoltes de salades, de choux fleurs et de poireaux", note l'Insee.
Le prix de la viande a lui augmenté de 1,3% en février (+7,8% sur un an) en données corrigées des variations saisonnières. Le prix du porc a augmenté sensiblement (+6,1% en février et +11,3% sur un an) car l'Union Européenne a décidé de limiter l'offre en aidant financièrelment au stockage des carcasses.
Les volailles renchérissent (+2,0% en février et +14,-% sur un an) car le prix de leur alimentation a augmenté.
Quant au prix des oeufs, il diminue (-7,9% en février et -38,4% sur un an) en raison de la concurrence allemande.