A la sortie du sommet de Londres, Alain Juppé a fait part de son intention d’armer les manifestants anti-Kadhafi, tout en reconnaissant que cette décision n’était pas prévue par le conseil de sécurité de l’ONU.
En Libye, les insurgés avancent d’un pas mais reculent de trois. Pas un jour ne se passe sans que les territoires contrôlés par les rebelles soient repris par l’armée Kadhafienne, et inversement. En réponse à la demande lundi du chef du Comité National de Transition, Moustapha Abdeljali, qui avait évoqué « un besoin urgent d’armes légères », le gouvernement français s’est dit prêt à armer les rebelles. « La France est prête à discuter avec ses alliés d'une aide militaire aux rebelles en Libye » a déclaré hier François Juppé, Ministre des Affaires Etrangères, sans toutefois préciser de quelle teneur serait cette aide. Il a toutefois reconnu que la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU ne prévoyait pas cette aide, et que la France s’en « tenait pour l’instant » à en respecter les termes, tout en déclarant « être prêt à en discuter avec nos partenaires ». A l’instar du gouvernement français, les Etats-Unis se sont également proposés pour apporter un soutien aux insurgés, guidés par cette même résolution 1973 de l’ONU qui «autorise toutes les mesures nécessaires» pour protéger les civils, permettant ainsi l’apport de formations militaires ou la livraison d’arsenal. Des décisions qui ne cadrent pas avec la volonté de l’OTAN, puisque le secrétaire général, Anders Fogh Rasmussen a rappelé que « la résolution du conseil de sécurité de l’ONU est très claire. Elle exige l'imposition d'un embargo sur les armes. Nous sommes donc là pour protéger les populations et pas pour armer les populations ».
T.G